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    Environnement
  • Anne-Claire Pophillat | Crée le 22.12.2015 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 14h34
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    Le réseau d'assainissement compte sept stations d'épuration. Dont certaines ne fonctionnent qu'à 25 ou 50 % de leurs capacités. D'après l'exécutif, « le raccordement a commencé dans le centre-ville pour le collectif ». Photo Archives LNC
    Hier, le conseil municipal de Nouméa a adopté le premier règlement de l'assainissement en vigueur en Nouvelle-Calédonie. Il définit les modalités de raccordement des particuliers au réseau collectif. À leur charge.
    • Un cadre juridique et technique

    Un an aura été nécessaire à la mairie de Nouméa, associée au gouvernement, à la province Sud et à l’AFM, Association française des maires, pour élaborer ce texte. Il définit la qualité des rejets qui peuvent être acceptés dans le réseau public, mais aussi les modalités à respecter pour se raccorder. Explications de Françoise Suvé, 8e adjointe en charge de l’environnement. « Il fallait poser le cadre légal. Ce règlement traduit les obligations et les droits de chacun. On décline tous les cas de figure et toutes les solutions. »

    Tout le monde est concerné, du particulier au restaurateur, dans la mesure où les rejets peuvent être traités par le réseau collectif. Dans certains cas, le raccordement ne pourra se faire. « Par exemple, si les effluents ne correspondent pas à ce qu’on peut traiter, comme les rejets toxiques d’une entreprise. Elle doit gérer sa pollution », annonce Philippe Jusiak, directeur des services techniques. Autre cas de figure : certains riverains isolés n’ont pas forcément accès au réseau collectif. « Ouémo, également, s’est construit sans ce système. Mais vu la densification du quartier, il faudra sûrement revoir le fonctionnement », précise Philippe Jusiak.

     

    • Augmenter les raccordements

    Aujourd’hui, environ 30 % de Nouméens sont raccordés au réseau collectif. Trop peu, estime la mairie. « Il s’agit de faire fonctionner les stations d’épuration qui existent, les deux dernières, dont celle de Sainte-Marie, qui ont coûté plus de 4 milliards de francs, et d’optimiser les autres, notamment celles de Rivière-Salée et de Tindu-Kaméré », plaide Françoise Suvé.

    L’actuel Schéma directeur de l’assainissement, voté en 2010, prévoit 90 % de raccordements en 2028. L’exécutif veut aller plus vite, poursuit Philippe Jusiak. « Pour raccourcir ces échéances, il faut obliger les gens à se raccorder et augmenter l’investissement pour construire plus de réseaux séparatifs, qui ne constituent qu’un tiers de la totalité des réseaux. » En clair, il faudrait environ 30 milliards de francs.

     

    • Deux ans pour se mettre aux normes

    C’est le laps de temps que prévoit le règlement pour se raccorder. « Après, on voit au cas par cas les difficultés que les gens peuvent rencontrer, rassure Philippe Jusiak, mais ça doit partir d’une démarche volontaire. »

     

    • À la charge des Nouméens

    Les habitants vont devoir mettre la main à la poche. Difficile d’évaluer un prix. Tout dépend de la situation de chacun. « On met en place ce qu’il faut jusqu’à la limite de la parcelle, avec la boîte de branchement, explique Philippe Jusiak. Si la fosse septique est construite sous le salon, dans l’absolu, il faudrait faire une tranchée dans l’habitation pour pouvoir se raccorder. C’est lourd, mais c’est exceptionnel. Dans la plupart des cas, les eaux partent au bon endroit parce qu’il y a une fosse septique. Il suffira de la déconnecter, car il ne faut pas que ces eaux soient envoyées sur le réseau, donc ça va coûter 10 ou 20 m de tuyau. » Et d’avancer 30 000 F pour le prix le plus bas. Selon Françoise Suvé, « ça ne va pas coûter des centaines de milliers de francs ». Si l’UFC - Que Choisir craint que les entreprises profitent de la situation, l’adjointe à l’environnement assure que la mairie encadrera et contrôlera les procédures.

     

    • Des mesures fiscales incitatives

    La collectivité assure que des solutions ont été demandées au gouvernement, afin d’aider les Nouméens, positive Françoise Suvé. « Les aides pourraient être un allégement fiscal ou une extension du prêt à taux zéro. » Une cellule dédiée est également en place à la mairie. Il est possible de se déplacer en mairie pour se renseigner, ou d’appeler Allô mairie au 050 080. « Nos équipes iront sur le terrain pour constater. »

     

    • Un intérêt sanitaire et environnemental

    Pour Françoise Suvé, ce règlement va dans le sens d’une meilleure protection sanitaire ainsi que de l’environnement. En évitant les rejets dans le milieu naturel. Comme à la baie des Citrons. « On se plaint de la qualité des eaux de baignade. Entrer dans cette démarche, c'est aller vers la qualité. Il y aura moins de rejets, puisque vous détournez aux bons endroits, sur les bons canaux. »

    (1) Réseau unitaire : un tuyau reçoit les eaux usées et les eaux pluviales.Le réseau séparatif : deux collecteurs séparés, un pour les eaux usées et un pour les eaux pluviales.


    3,6 francs

    C’est l’augmentation par mètre cube de la redevance eau. Aujourd’hui à 16,40 F, le m3 d’eau va passer à 20 F en 2016.

    Repères

    Hausse de la redevance assainissement

    Elle augmente de 7,40 F, passant de 24 F à 31,40 F le m3. Avec la redevance eau, elles n’avaient pas augmenté depuis 1996. Ces sommes seront réinvesties dans des travaux de sécurisation de la distribution de l’eau potable et pour la réalisation de réseaux séparatifs.

     

    Une compétence communale

    L’assainissement comprend les eaux usées et les eaux pluviales. Il fait partie des compétences du maire au titre de ses pouvoirs de police.

     

    Les données clés du réseau en 2014

    33 019 abonnés (2,9 habitants par abonné) ; coût du service : 1,6 milliard de francs ; investissement : 1,5 milliard de francs ; 333 km de réseaux de collecte des eaux usées, dont 202 unitaires et 131 km séparatifs (1) ; Sept stations d’épuration (73 185 EH, équivalent habitant). En moyenne, une personne rejette 150 litres d’eau usée par jour.

     

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