C'est un chantier d'insertion lancé en 2005, financé par la mairie, l'Etat et la province Sud. Nous recrutons des jeunes majeurs, jusqu'à 30 ans, issus de toutes les classes sociales, qui ont arrêté l'école, cherchent un emploi et n'ont pas de repère par rapport au monde du travail. C'est un peu pour qu'ils mettent un pied dans la vie active. S'ils aiment l'écriture ou la photo, ils vont pouvoir développer des formations. LNC : Un exemple d'insertion ? D.K. : Eh bien, une jeune fille qui était avec nous l'année dernière est aujourd'hui en CDI dans une radio de la place. LNC : Faut-il un talent particulier pour intégrer l'équipe ? D.K. : Il ne faut pas être timide, il faut être ouvert, curieux, dynamique et disponible. Nous recrutons tout ce mois d'août, de six à huit personnes. Dès qu'on est au complet, on commence le journal. Je vais les initier à la façon de composer un article. Après, le plus gros travail se fera sur le terrain. LNC : Quelle sera la tâche de ces jeunes ? D.K. : Je ne suis que le coordinateur. Le travail, c'est eux et ils sont rémunérés, un peu comme des pigistes. Nous choisissons ensemble le sommaire, un thème de dossier. Ensuite, ce sont les rubriques. Nous préparons ensemble le plan de travail : les questions, qui aller voir, les coordonnées, la demande de rendez-vous. On va au rendez-vous, on prend les photos, on les décharge dans l'ordinateur, on les traite ensemble. On met dans un dossier et ça part à la correction. Ensuite, nous avons notre maquettiste sur place. Elle et moi faisons le montage, et les jeunes participent s'ils le veulent. LNC : Quel lectorat visez-vous ? D.K. : Tout-Toutes Infos s'adresse à tout le monde. C'est un pont entre les jeunes et les adultes, le monde du travail, les retraités, les enfants ou les autres jeunes. L'intérêt est aussi que les enfants à partir du primaire et les jeunes peuvent s'exprimer dans les «Paroles de jeunes » de la rubrique Libre expression. LNC : Où pourra-t-on trouver le prochain numéro ? D.K. : Nous le distribuons gratuitement à tous les habitants de la commune, à travers l'OPT, et nous-mêmes dans les maisons de quartier, les MIJ, les magasins... Le journal est aussi distribué dans les provinces Nord et îles à travers les institutions, les médiathèques, les lycées... LNC : Quels sujets allez-vous traiter ? D.K. : Nous ne faisons pas de politique, pas de religion. Mais nous traitons des thèmes comme le sport, l'environnement, les formations, la santé... . Il faut s'adapter aux demandes des jeunes. Recueilli par Françoise Tromeur