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  • © 2017 AFP | Crée le 17.12.2017 à 20h15 | Mis à jour le 04.08.2020 à 23h33
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    La carcasse du bus impliqué dans un accident avec un train régional à Millas, près de Perpignan, le 15 décembre 2017 RAYMOND ROIG-AFP

    "On a entendu une grosse explosion, comme si c'était une explosion de dynamite": il est 16H03 jeudi quand retentit la collision entre un car scolaire et un train, à Millas (Pyrénées-Orientales), un drame inexpliqué qui plonge toute une région dans la douleur et l'incompréhension.

    L'accident s'est produit à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Perpignan, au niveau d'un passage à niveau. Sous la violence du choc, le bus a été pulvérisé, littéralement coupé en deux. "Une image que j'aurai du mal à oublier", assure le témoin de "l'explosion", Anthony Sifres. "Une véritable scène de guerre", affirme le préfet des Pyrénées-Orientales Philippe Vignes.

    Un premier bilan fait état d'un mort et de très nombreux blessés parmi les 23 passagers du bus, tous élèves du collège Christian-Bourquin de Millas. Mais très rapidement, il monte à quatre morts et une vingtaine de blessés

    Contenant avec peine son émotion, Robert Taillart, le maire de Saint-Féliu-d'Avall, annonce dans la nuit que toutes les victimes sont de son village.

    Le Premier ministre Edouard Philippe interrompt son déplacement dans le Lot. Le soir sur les lieux du drame, il confie que le processus d'identification des victimes va être "extrêmement difficile".

    L'onde de choc de cet accident, à quelques jours des fêtes de Noël, est nationale. Le chef de l'Etat Emmanuel Macron tweete: "Toutes mes pensées pour les victimes de ce terrible accident (...) et pour leurs familles. La mobilisation de l’État est totale pour leur porter secours."

    L'identification des victimes est terminée vendredi au matin et les familles sont informées. Le collège ouvre malgré tout ses portes, en présence d'une cellule médico-psychologique forte d'une soixantaine de personnes afin que les élèves et les enseignants puissent "libérer la parole".

    - En larmes -

    "J'ai pas arrêté de me réveiller" durant la nuit, témoigne Léa, en arrivant au collège. "J'ai lu plein de livres pour pas penser à ça et à chaque phrase que je lisais je pensais aux morts, aux 17 blessés légers, tout".

    Beaucoup d'enfants sont en larmes. Les parents aussi sont bouleversés. Ainsi Magalie Garcia, qui se dit "bien sûr, solidaire. Je me sens particulièrement triste, évidemment, parce que je pense à tous ces enfants qui sont partis, à ces parents qui sont dans la douleur. Je me dis que ça aurait pu être ma fille", dit-elle, son enfant à ses côtés.

    Vendredi, le bilan s'alourdit: une cinquième victime succombe à ses blessures. Alan, Loïc, Ophélia, Yonas, Diogo sont morts. Dix-huit autres enfants sont blessés, neuf sont toujours en urgence absolue samedi.

    Sur les lieux de l'accident, les enquêteurs recueillent des éléments matériels, et très vite une question cruciale apparaît: les barrières du passage à niveau étaient-elles ouvertes ou fermées lorsque le bus scolaire a franchi les voies de chemin de fer ?

    Les témoignages sont sur ce sujet contradictoires: la conductrice du véhicule, blessée dans l'accident, a assuré à son employeur que les barrières étaient levées. Elle va réitérer cette affirmation devant les enquêteurs, samedi.

    - 'Les petitous' -

    Le conducteur du train, en revanche, a déclaré aux gendarmes avoir vu le car foncer dans la barrière fermée.

    Les témoignages sont tout autant contradictoires.

    Mais les enquêteurs recueillent samedi des "éléments matériels" sur la scène de l'accident, notamment "le bloc d'articulation de la barrière". Celui-ci tend à montrer que la barrière était fermée, selon le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, qui s'est saisi de l'enquête pour "homicides et blessures involontaires".

    Toutefois, tempère-t-il, l'enquête doit montrer si cette position fermée est "la résultante de l'accident" ou si la barrière a fonctionné normalement.

    Dans la population, l'incompréhension est totale. La douleur aussi. Dès l'accident, le soutien psychologique s'est organisé. Outre celui mis en place au collège, une cellule d'aide psychologique s'installe à la mairie de Saint-Féliu-d'Avall, bouleversé par cette "catastrophe". "Le ciel nous est tombé sur la tête", se lamente Robert Tailland, le maire de la commune d'un peu plus de 2.000 habitants qui pleure ses "petitous".

    Dans un message, le pape François s'associe "par la prière à la souffrance des familles éprouvées par ce drame ainsi qu'à la douleur des camarades, collégiens et collégiennes, des proches de toutes les victimes et de la population de la région".

    Samedi, près de 200 personnes observent une minute de silence à Perpignan. A Saint-Féliu, comme dans d'autres villes des Pyrénées-Orientales, les décorations de Noël sont enlevées, des illuminations éteintes, des drapeaux mis en berne.

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