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  • © 2017 AFP | Crée le 27.11.2017 à 21h35 | Mis à jour le 04.08.2020 à 23h36
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    Le chef de file du groupe islamiste pakistanais TLYRAP, Khadim Hussain Rizvi, arrive sur les lieux du sit-in à Islamabad pour annoncer la fin du mouvemement AAMIR QURESHI-AFP

    Le groupe islamiste qui bloque depuis trois semaines le principal accès à la capitale Islamabad a annoncé lundi la levée de son sit-in, ayant apparemment obtenu satisfaction sur sa principale revendication, la démission d'un ministre.

    "Nous appelons à la fin du sit-in", a lancé son chef de file, Khadim Hussain Rizvi à plus de 2.000 de ses partisans réunis lundi matin sur le lieu de la manifestation, un pont autoroutier sur lequel ils campent depuis le 6 novembre.

    "Toutes nos revendications seront honorées", a-t-il poursuivi, assurant avoir obtenu des "garanties" en ce sens de la puissante armée pakistanaise.

    La dispersion ne devrait toutefois pas intervenir avant plusieurs heures, le temps que les protestataires rassemblent leurs affaires et disent une prière pour les victimes des violences de samedi, a observé le mollah à la longue barbe grise, portant des habits traditionnels.

    Ni le gouvernement ni l'armée n'ont officiellement commenté cette annonce.

    Elle intervenait peu après celle de la démission "volontaire" du ministre de la Justice Zahid Hamid pour "mettre un terme à la situation de crise dans le pays", selon l'agence de presse d'Etat APP. Aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue.

    La démission de M. Hamid était la principale exigence des protestataires, membres d'un groupe religieux peu connu, le Tehreek-i-Labaik Yah Rasool Allah Pakistan (TLYRAP).

    Elle constitue un revers cinglant pour le gouvernement, qui ressort affaibli de ce long bras-de-fer. "Politiquement, c'est très embarrassant pour le (parti au pouvoir) PML-N", juge l'analyste Hasan Askari, interrogé par l'AFP.

    Les islamistes occupaient depuis trois semaines un pont autoroutier stratégique sur la principale autoroute reliant Islamabad à l'agglomération voisine de Rawalpindi, aux dépens de dizaines de milliers d'usagers condamnés à déployer des trésors de patience et de ruse pour se rendre à leur travail.

    Après des semaines de négociations infructueuses, une tentative des forces de l'ordre de les déloger à coups de gaz lacrymogènes samedi avait échoué, faisant 7 morts et plus de 200 blessés.

    - 'Rentrez chez vous' -

    La contestation s'était alors propagée dans plusieurs autres villes du pays. Dimanche, quelque 8.000 protestataires étaient recensés dans les seules Karachi et Lahore, les deux plus grosses agglomérations du pays. Des chiffres faibles à l'échelle du Pakistan, mais qui ne cessaient de croître.

    Lundi, Khadim Hussain Rizvi a appelé ces protestataires à "rentrer pacifiquement" chez eux. A Karachi, les manifestants ont commencé à s'exécuter, a constaté un journaliste de l'AFP.

    A la base de la grogne des islamistes, un amendement modifiant à la marge la formulation du serment prononcé par les candidats à des élections, dans lequel ils reconnaissent que Mahomet est le dernier prophète.

    Les fondamentalistes du TLYRAP y ont vu une tentative d'infléchir la loi très controversée sur le blasphème pour permettre aux Ahmadis, une secte musulmane non reconnue officiellement, de prêter serment. Les Ahmadis, persécutés de longue date, croient que Mahomet n'est pas le dernier des prophètes.

    "Je ne suis pas un Ahmadi", avait affirmé le ministre de la Justice pour sa défense dans une vidéo dimanche. "Ma famille et moi-même sommes prêts à sacrifier nos vies et notre honneur pour le prophète Mahomet", avait-il encore lancé.

    Appelée samedi soir en renfort par le gouvernement pour aider les autorités à "maintenir l'ordre" à Islamabad", l'armée a semble-t-il préféré s'impliquer dans les négociations avec les manifestants.

    - Pas d'alternative -

    La crise intervient à un moment difficile pour le pouvoir civil, quelques mois après la chute pour corruption du Premier ministre Nawaz Sharif, et avant des élections législatives en 2018 qui s'annoncent incertaines.

    L'actuel gouvernement, mené par un fidèle de M. Sharif, Shahid Khaqan Abbasi, est depuis des semaines sous le feu des critiques pour sa maladresse et sa lenteur dans la gestion de la crise, perçues comme une manifestation de faiblesse à l'égard de mouvements extrémistes en plein essor.

    Le gouvernement "a dû céder. Il s'est retrouvé sans alternative car sa tentative de les déloger a échoué et parce que le conseil de l'armée était aussi de chercher une issue politique", souligne l'analyste Hasan Askari, interrogé par l'AFP. La crise a ainsi "renforcé les groupes de musulmans conservateurs", relève-t-il.

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