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  • © 2018 AFP | Crée le 05.01.2018 à 21h50 | Mis à jour le 04.08.2020 à 23h32
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    Manifestations prorégime dans la ville iranienne de Machhad après le mouvement de contestation, le 4 janvier 2018 NIMA NAJAFZADEH-TASNIM NEWS/AFP

    De nouvelles manifestations prorégime ont été organisées vendredi en Iran, en réaction au mouvement de contestation contre la vie chère et le pouvoir qui a été émaillé de violences meurtrières.

    Les autorités iraniennes n'avaient par ailleurs toujours pas réagi en matinée à l'annonce par les Etats-Unis, leur ennemi juré, de nouvelles sanctions contre des groupes industriels iraniens soupçonnés de participer au programme de missiles balistiques de Téhéran.

    Le président Donald Trump, qui a fait de la République islamique l'une de ses cibles favorites, a multiplié les prises de position contre Téhéran depuis le début de la contestation le 28 décembre.

    Les responsables iraniens ont eux accusé la CIA américaine, Israël et l'Arabie saoudite d'avoir cherché, avec l'aide des groupes "contre-révolutionnaires" et des Moudjahidine du peuple --principal groupe d'opposition en exil--, d'être derrière les troubles, qui ont fait au moins 21 morts, en majorité des manifestants.

    Pour la troisième journée consécutive, de nouveaux rassemblement de soutien au régime ont eu lieu vendredi après la prière collective dans la province de Téhéran et plusieurs villes de province, notamment Tabrix (nord-ouest) et Kerman (sud), pour condamner les "fauteurs de troubles", selon les images de la télévision d'Etat.

    D'importantes manifestations avaient été organisées mercredi et jeudi dans une quarantaine de villes de provinces, en réaction au mouvement de contestation.

    Ce mouvement, inédit depuis 2009, a débuté le 28 décembre à Machhad, la deuxième ville du pays, sur la base de revendications essentiellement économiques. Il s'est ensuite étendu --jusqu'au 1er janvier-- à l'ensemble du pays, avec des slogans parfois plus politiques, et des violences.

    Le calme est globalement revenu ces derniers jours, au prix d'un déploiement important de forces de sécurité.

    Aucune protestation n'a ainsi eu lieu ces trois derniers jours à Téhéran. En province, de petites manifestations se sont produites à nouveau jeudi soir, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux sans que l'on puisse vérifier leur authenticité.

    - 'Actions anti-sécuritaires' -

    Durant ces troubles, qui ont touché dans une moindre mesure Téhéran, des centaines de personnes ont été arrêtées tandis que des biens publics ont été visés.

    La police a demandé à la population "d'envoyer (à la police) les vidéos et les images des actions anti-sécuritaires", selon les médias. Ces derniers jours, des photos de manifestants ont également été publiés par les autorités pour demander à la population d'aider à les identifier.

    Les autorités, toutes tendances confondues, ont resserré les rangs pour dénoncer les troubles. Les réformateurs de l'ex-président Mohammad Khatami, qui soutiennent et participent au gouvernement du président Hassan Rohani, ont également condamné les violences tout en ajoutant qu'il fallait répondre aux revendications légitimes de la population.

    Certains partisans du président Rohani ont accusé des groupes conservateurs d'avoir provoqué, par calcul politique, les manifestations de Machhad, qui ont ensuite dégénéré.

    Les conservateurs ont rejeté ces accusations et insisté sur le fait que le gouvernement devait changer de politique économique pour ne pas imposer plus de pressions sur les classes populaires.

    Le parlement dirigé par le conservateur modéré Ali Larijani, allié du président Rohani, a déjà rejeté l'idée d'une hausse de 50% du prix de l'essence, prévue dans le projet de budget présenté récemment.

    "Le prix de l’électricité, de l'eau et du gaz ne va non plus augmenter", a ajouté vendredi Gholamreza Gharmsar, membre de la direction du parlement.

    Le procureur général, Mohammad Jafar Montazeri, a de nouveau accusé les Etats-Unis, Israël et l'Arabie saoudite d'être derrière les violences.

    "Le projet pour créer l'insécurité et des troubles en Iran a commencé il y a quatre ans (...), le principal architecte est "le responsable de la CIA" pour l'Iran Michael D'Andrea, a dit M. Montazeri, cité par l'agence Isna.

    - Rendez-vous à l'ONU -

    L'administration américaine de Donald Trump, qui est vent debout contre l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, a apporté très tôt un soutien appuyé aux contestataires.

    A la demande des Etats-Unis, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Iran est prévue dans la journée.

    Washington a franchi un pas jeudi en imposant de nouvelles sanctions contre des groupes industriels soupçonnés de participer au programme de missiles balistiques de Téhéran.

    Le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a accusé l'Iran de "privilégier" son programme de missiles "au détriment du bien-être économique de son peuple".

    Pour le département d'Etat, les responsables iraniens devront "rendre des comptes" pour la répression. Il a assuré que les Etats-Unis "n'oublieront pas les victimes" des protestations.

    Auparavant, les autorités iraniennes avaient porté plainte auprès de l'ONU contre les "ingérences" des Etats-Unis, les accusant d'avoir attisé les troubles.

    La Russie a mis en garde Washington contre toute intervention dans les "affaires intérieures" de l'Iran. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a également dénoncé "certains de l'étranger (qui) provoquent" les troubles.

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