Cela faisait combien de temps qu’ils ne s’étaient pas retrouvés sur la même photo ? Cet après-midi, Gaël Yanno (Mouvement Populaire Calédonien), Pierre Frogier (Les Républicains), Philippe Gomès (Calédonie ensemble) et Pascal Vittori (Tous Calédoniens), leaders des principales composantes non-indépendantistes, entourés de leurs troupes, ont pris position commune.

Ils ont appelé leurs militants et sympathisants à voter en faveur de Philippe Dunoyer (Calédonie ensemble) dans la première circonscription et de Philippe Gomès dans la seconde.

Une position qui contraste avec celle d’Harold Martin, qui apparaît désormais esseulé et en roue libre. La veille, le maire de Païta et candidat arrivé en troisième position dans la seconde circonscription, avait indiqué que « cela ne le dérangeait pas de voir un indépendantiste siéger à l’assemblée nationale ».

Cet appel à voter en faveur des candidats de Calédonie ensemble a été précédé d’une déclaration commune des quatre leaders dans laquelle il a été pointé le désintérêt « inquiétant » des Calédoniens à l’occasion de ce scrutin, « l’extrême confusion » qui s’en est suivie avec des appels de certains leaders non-indépendantistes à voter contre son propre camp, visant ainsi clairement le positionnement d’Harold Martin.

« Face à cette situation, notre énergie doit être concentrée sur une Calédonie dans la France plutôt qu’à une lutte fratricide », indique cette déclaration commune qui redit son « opposition à toute forme d’indépendance ».

Les leaders de ces partis indiquent par ailleurs être déterminés à « préparer la concertation nécessaire à la sortie de l’accord de Nouméa » en appuyant le fait que le dialogue avec les indépendantistes est nécessaire.

L’organisation d’une large concertation et de débats avec la population, à l’image « d’états généraux », idée proposée par le candidat malheureux Bernard Deladrière, a été avancée.

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