Il y a un élément à prendre en compte plus que jamais dans cette élection présidentielle : de plus en plus d’électeurs ont choisi d’utiliser leur bulletin de vote comme un véritable moyen d’expression, comme cela avait déjà été constaté au premier tour.

Tous ces bulletins, glanés dans les bureaux de vote de l'hôtel de ville de Koutio, à Dumbéa, expriment une chose : le rejet des deux candidats finalistes à cette élection présidentielle un peu folle.

Certains ont ainsi choisi de glisser le nom de leur candidat éliminé au premier tour.

Certains électeurs ont également exprimé directement le message qu'ils comptaient faire passer.

D’autres expriment une opinion qui s’est exprimée lors de l’entre-deux tours : le « ni-ni » et le rejet des deux finalistes.

(Photos Anthony Tejero)

Toujours à Dumbéa, au bureau de vote de l'école Oasis, une icône de la Vierge ou encore les noms de Jésus et de "Macron, bébé Hollande" ont (entre autres) été découverts dans les enveloppes…

Rappelons que ces votes, s’ils sont porteurs d’un véritable message aux yeux de leurs auteurs, sont considérés comme « nuls » par le code électoral. Un vote n’est valable que si le bulletin est glissé dans l’enveloppe tel quel, sans aucune annotation ni rature et qu’il ne doit pas être déchiré.

Par ailleurs, ce qui est valable au plan national est sans doute valable pour la Calédonie. La plupart des analystes politiques estiment en effet que cette élection doit aussi s’analyser à l’aune de l’abstention, qui doit être prise en compte comme un véritable moyen d’expression…

En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron arrive en tête des suffrages exprimés avec 52,6 (47 889 voix) %, Marine Le Pen en seconde position avec 47,7 % (43 214 voix).