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    Wallis et Futuna
  • LNC | Crée le 23.07.2008 à 21h00 | Mis à jour le 23.07.2016 à 19h47
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    Kapeliele Faupala sera intronisé vendredi matin lavelua (roi) de Wallis. Plusieurs milliers de personnes sont attendues à cette cérémonie.

    Choisi au sein d'une des familles nobles du royame, Kapeliele Faupala était auparvant Kivalu, c'est-à-dire Premier ministre coutumier. A Wallis, le lavelua est une référence incontournable pour l'ensemble de la communauté. Le protocole qui entoure les cérémonies célébrées en son honneur ou auxquelles il participe est extrêmement strict. Certains pouvoirs lui sont reconnus par la République française. Le lavelua est le chef de la hiérachie coutumière. Il est assisté d'un Premier ministre, le kivalu, et de cinq ministres. Il nomme, sur proposition de la population, les trois chefs de district les falipule, qui ont autorité sur les vingt-et-un chefs de village. Le poids du lavelua dans la société wallisienne est donc considérable. La cérémonie se déroulera en trois temps : la messe, l'intronisation et le kava royal. Elle sera retransmise en direct, à partir de 6 heures, sur Tempo Nouvelle-Calédonie et, en partie, sur France O. Elle sera commentée en wallisien et en français avec le concours de Daniel Frimigacci, archéologue, professeur à La Sorbonne qui a longtemps travaillé à Wallis et Futuna. Kapeliele Faupala va succéder à un homme qui a occupé ce poste pendant quarante-huit ans, de 1959 au 7 mai 2007, date de sa disparition. Tomasi Kukimoetoke était notamment connu pour avoir négocié avec le général de Gaulle, qui lui vouait un respect certain, l'accès au statut de TOM. Il manifestement marqué l'histoire du territoire. Pour autant, cette intronisation ne semble pas faire l'unanimité. Dans une déclaration diffusée à Wallis et dont Les Nouvelles ont été destinataires, des « chefs coutumiers et membres des grandes familles royales du royaume d'Ouvéa » disent « s'opposer avec fermeté au projet d'intronisation d'un candidat » qu'ils estiment « imposé à la souveraineté ». Pour les auteurs du texte, revêtu de plusieurs dizaines de signatures de dignitaires coutumiers, la nouveau Lavelua « veut faire main basse sur le trône sans le consentement du Conseil des trois grandes familles royales comme le prévoit la tradition séculaire ».

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