Conséquence de la baisse des effectifs : quelques classes ferment dans le premier degré et il y a des regroupements pour atteindre des effectifs de 17 à 18 enfants par classe. Au total, le vice-rectorat enregistre 2396 élèves (moins 31). Le nombre d'instituteurs est supérieur au besoin. Près de 40 enseignants sont actuellement « en plan de réorganisation » sur les 229 enseignants recensés. « La pyramide des âges fait que plusieurs instituteurs seront bientôt à la retraite ; il nous faut donc recruter, mais moins que le nombre de départs. Ainsi, pour quatre stagiaires intégrés en première année d'IUFM, il y a 12 départs à la retraite », observe le vice-recteur. Avec 2 159 élèves (moins 61) dans le secondaire, les collèges voient deux classes de sixième disparaître ; l'unique lycée d'Etat (626 élèves) a supprimé deux classes de seconde. « Nous nous interrogeons sur le maintien de certaines filières comme la section littéraire », indique Christian Patoz qui relève que seulement 5 élèves sont inscrits en première L. A terme, la section littéraire du lycée est condamnée à disparaître. « Cette filière littéraire n'a pas d'assise au plan culturel à Wallis, car il n'y a pas de théâtre, pas de cinéma ni de véritable bibliothèque.» De plus, il n'existe plus de mathématiques en série L, ce qui rend moins évidentes des études supérieures polyvalentes. « L'isolement de Wallis est moins pénalisant pour les S et ES d'autant que les études scientifiques et économie & sociale peuvent conduire aux études supérieures et aux classes préparatoires », explique-t-on au vice-rectorat. Il faudra attendre quelques semaines après la rentrée pour voir deux projets se concrétiser : « Une classe de préparation à l'engagement dans les forces armées » et un « centre de formation pour l'apprentissage à la construction navale » qui sera basé au collège de Lano. Ces nouveautés donnent la tendance générale : les section techniques et professionnelles seront prédominantes. D'ailleurs, les Futuniens revendiquent un lycée professionnel sur l'île soeur où il existe déjà des sections de CAP. A terme, la part des effectifs majoritaires en filière générale au lycée (326 élèves) pourrait bien diminuer au profit de la filière professionnelle (300 élèves).