La lutte contre la violence routière passe à la vitesse supérieure. Lors d'une de ses réunions hebdomadaires, le gouvernement a fait part de sa volonté d'étendre à la Calédonie des dispositions du code de la route métropolitain, comme l'installation de « chronotachygraphes » dans certains véhicules de transports routiers. Ces appareils permettent aux agents de contrôle de connaître la vitesse suivie, les temps d'arrêt et les temps de conduite. Une sorte de « boîte noire » pour bus et camions, en somme.Des ancêtres en papier Initialement destiné aux trains, à la fin du 19e siècle, cet instrument a été appliqué aux camions et est devenu obligatoire en 1969 pour tous les véhicules de transport de marchandises et de voyageurs. L'enregistrement se faisait généralement sur des disques de papier.Avec l'ère de l'informatique, les véhicules de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes ou de transport de voyageurs de plus de neuf places doivent désormais s'équiper de chronotachygraphes numériques. Et ce, dans toute l'Union européenne. L'appareil enregistreur est scellé et installé par un personnel agréé et assermenté. Il doit comporter un système de stockage permanent et inviolable, ainsi qu'une imprimante. Les transferts de données se font par cartes à puce.Cet instrument permettra à la police et à la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie d'apporter plus facilement la preuve d'un excès de vitesse pour dresser une contravention. En revanche, il n'existe pas ici de législation spécifique au temps de conduite pour les professionnels.