Le centre interarmées de Kuto, géré par l’Igesa (Institut de gestion sociale des armées), a connu quelques difficultés fin 2015 et début 2016. Il a été fermé durant un mois, et les colonies ont été annulées. La raison ? Des problèmes de quantité et surtout de qualité de l’eau.

Suite à la visite de la vétérinaire de la DIASS (Direction interarmées du service de la santé), l'aval n'a pas été donné pour utiliser l'eau du robinet pour se doucher, car l'eau provenant du réseau communal ne répondait pas aux normes de qualité. Aujourd’hui, l’heure est à la réparation de la station interne de potabilisation. « On est censé rechlorer derrière le réseau communal mais la station existante ne fonctionnait pas pour l’ensemble du site qui regroupe une partie bungalows et une partie colonies », précise le lieutenant-colonel Auvray, chef de l’échelon social interarmées de Nouvelle-Calédonie et délégataire de l’Igesa sur le territoire.

Une utilisation en continu

« La station ne fonctionnait que pour les onze bungalows. Elle utilisait un filtre à sable, mais celui-ci a fait son temps. Un nouveau a été commandé fin 2015, et avec les délais d’approvisionnement, il vient d’arriver à l’île des Pins », a confirmé le nouveau directeur du site, Philippe Belot, arrivé en septembre dernier.

La société Epureau de Nouméa a eu pour mission de remplacer le filtre à sable et l’armoire de commande. « L’ancien filtre, installé dans le local technique, a été découpé puis vidangé à la main », explique Pierre, le chargé d’affaires.

Le nouveau filtre a été installé avec une charge filtrante mieux adaptée : « Nous avons mis quatre couches de silex et de sable de granulométries décroissantes du bas vers le haut, soit 1,5 tonne de matière filtrante », poursuit le technicien d’Epureau.

Les aléas de l’approvisionnement

« Et avec une nouvelle programmation du boîtier de commande qui prévoit un lavage automatique du filtre tous les quatre jours », observe le directeur du centre de vacances. « Ce système est mieux adapté pour un fonctionnement en continu, notamment pour gérer les pics de fréquentation quand il a y des groupes de quatre-vingts personnes. »

« Le système actuel de chloration se fait au volume entrant, il est contrôlé quotidiennement en quatre points du centre pour sécuriser le bon dosage sur l’ensemble du site, insiste Philippe Belot. Il sera remplacé en juin par un modèle automatique qui procédera à des tests en continu et diffusera la juste dose. La commande est lancée, il devrait être livré en juin. »

Avec ce réseau de potabilisation entièrement revu, le centre de repos a désormais une eau de qualité. « Restent les aléas d’approvisionnement à gérer », conclut le directeur du site. Une autre histoire.