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- | Crée le 10.07.2016 à 12h09 | Mis à jour le 24.07.2016 à 17h36ImprimerDe ce théâtre en plein air construit en bois, aucun vestige n'a résisté au temps. On ne sait donc pas précisément où il était installé à Ouro. Illustration L'album de l'île des PinsÎle des Pins. Les communards ont créé, à la fin du XIXe siècle, un théâtre de divertissement pour tromper l'ennui. Coup de projecteur sur cette histoire méconnue.
«L’histoire de Kunié et de ses déportés politiques réserve bien des surprises », s’enthousiasme l’historienne Stéphane Pannoux. L’association In Memoriam, qui fouille régulièrement les archives, a mis la main sur un événement peu connu à l’île des Pins : la présence d’un théâtre en plein air sur le secteur de la première commune, qui se situe aux abords des prisons et du château d’eau. « C’est en consultant des archives sur les vieux journaux de Kunié [Lire ci-contre] que l’on a découvert que les communards n’étaient pas en reste côté divertissement pour lutter contre l’ennui et le désespoir. Ils entrent ainsi en résistance », analyse Stéphane Pannoux, membre de l’association qui a conduit les recherches.
Une scène militante
Un divertissement réservé au dimanche après-midi, raconté par des journalistes de L’Album de l’île des Pins. « On y décrit un théâtre de plein air pouvant accueillir 400 à 500 personnes, avec une scène surélevée, décorée d’une façade en bois en trompe-l’œil imitant l’architecture d’un théâtre à la française, des rideaux confectionnés dans de vieilles voiles de bateaux et des bancs placés en gradins pour permettre à tous de voir la scène. »
Chaque semaine, les représentations sont annoncées par le journal. Les places payantes vont d’un franc, pour celles près de la scène, à 20 centimes pour les plus éloignées. « Le répertoire est populaire, un peu vieillot », ajoute Stéphane Pannoux. Il s’agit de pièces jouées à Paris comme A la Bastille, Un gamin de Paris, Un mariage sous l’Empire, Les filles de marbre ou encore La dernière idole. Une pièce de théâtre intitulée Premier jour de noce sera interprétée à l’Académie française en 1842, puis à l’île des Pins le 14 juillet 1878.
le talent des condamnés
En 1879, c’est une comédie en un acte, Une visite de noces d’Alexandre Dumas fils, qui est jouée à Kunié.
« C’est un théâtre qui reste militant, certaines représentations sont faites pour une cause précise, pour un camarade en grande difficulté par exemple », souligne l’historienne. Le succès viendra couronner les comédiens qui vont faire preuve d’aisance scénique, notamment ceux qui jouent des rôles féminins », insiste-t-elle.
Les articles parus dans la presse de Kunié, au sein des chroniques théâtrales, ne tariront pas d’éloges devant le talent des condamnés comédiens . « Le théâtre de divertissement permet l’oubli. Et l’oubli est leur seul bonheur », conclut-elle.
Les journaux
Le Raseur calédonien, premier journal de l’île des Pins, édité de février à avril 1877, sera suspendu à cause de ses caricatures. Les Veillées calédoniennes, L’Album de l’île des Pins et Le Parisien hebdomadaire (devenu Le Parisien illustré dès décembre 1878) prendront le relais. L’illustration du théâtre de plein air apparaît dans L’Album de l’île des Pins, un journal hebdomadaire qui paraît le samedi, puis le mercredi entre juillet 1878 et mai 1879. Un journal lithographié dirigé par Léonce Rousset et imprimé à Ouro.
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