L’obligation de confinement strict due à la crise sanitaire n’a pas été sans conséquence pour les familles bouraillaises les plus démunies. A l’initiative de l’équipe éducative du collège Louis-Léopold-Djiet, dès le passage en confinement aménagé et la réouverture de l’établissement, une collecte de denrées non périssables de première nécessité a été lancée au sein de l’établissement.

Le projet a fait l’unanimité auprès de l’ensemble de la communauté scolaire et la collecte s’est achevée mardi 2 juin. Les instigateurs de cette initiative ont remis les produits collectés au centre communal d’action sociale (CCAS). Charge ensuite à l’organisme de les redistribuer aux familles dans le besoin. Cette remise a été faite, mercredi, dans le hall de l’établissement.

Jocelyne Montazi, adjointe au maire en charge des actions sociales, a réceptionné les dons. Au cours de sa prise de parole, Brigitte Hainaut, directrice du collège, est revenue sur la genèse de cette initiative. « Lors de la reprise des cours, des parents d’élèves nous ont signalé qu’à cause, notamment, du confinement, ils s’étaient retrouvés en difficulté financière. Nous nous sommes dit que ce serait une bonne idée de se rapprocher du CCAS pour mener une collecte de denrées. Les enseignants, le personnel et les collégiens ont joué le jeu. Tout le monde a été sensible à la situation de certaines familles. »

Une Suite au retour des vacances

En plus de denrées alimentaires de base (riz, huile, pâtes, etc.), de la nourriture pour bébé et des produits d’hygiène ont notamment été apportés. Le maire, Patrick Robelin, a participé à cette remise de dons. Tout comme Yann Drescher, assistant social du collège, accompagné par quelques délégués de classe. Brigitte Hainaut ajoute que cette action de solidarité ne sera pas la dernière. « Après les vacances de juin, nous pourrions refaire une collecte de linge ou autre. A vous de nous dire ce dont vous avez le plus besoin », a lancé la directrice du collège.

Le maire a remercié l’équipe éducative et les élèves pour cette initiative. « Je crois que nous n’avons pas encore touché pleinement les conséquences de la Covid-19. La crise économique est encore certainement devant nous. Des entreprises ont fermé et vont continuer à mettre la clé sous le paillasson. Ce qui provoque malheureusement la mise au chômage de plusieurs personnes. Des familles vont donc se retrouver dans le besoin. Merci donc à vous pour ce geste de solidarité. »

« Il y a des familles qui se posent la question de savoir si elles auront au moins un repas dans la journée. Mon travail est de recenser ces gens-là. Et c’est au travers des gestes comme le vôtre que nous permettons à des gens dans le besoin et dans ces moments de galère, d’avoir des repas », a conclu Jocelyne Montazi.