De la boue, des barbelés, des pneus. Quand Ludovic Furcy et sa bande de copains déboulent à Melbourne en février 2015, ils découvrent un nouveau monde. A l’époque, la GI Joe Race n’avait pas été créée à Dumbéa et il ne connaissait pas vraiment les courses à obstacles. Trois ans plus tard, le coureur part seul à la Spartan Race du Victoria avec encore une fois la volonté de retrouver ce frisson. « Je fais du trail depuis maintenant une dizaine d’années, confie cet analyste financier de 39 ans. Mais je pense en avoir fait le tour. La Spartan Race c’était le moyen de vivre d’autres sensations. » Au départ, 5 000 personnes qui se lancent par vagues de 300 dans un parc naturel à une heure de route de Melbourne.

Face aux obstacles

Trois courses sont prévues lors de cette manche du circuit mondial qui en compte plus d’une centaine partout dans le monde. « Les distances sont classées par couleurs, précise Ludovic Furcy. La plus courte en rouge pour 7 à 10 km et 15 obstacles, la moyenne en bleue pour 14 à 17 km et 30 obstacles et la plus dure, la Beast, en vert. Là c’est 21 ou 22 km avec plus de 40 obstacles. »

Aujourd’hui en Australie, le coureur de l’AS Magenta a prévu de se lancer sur deux distances, la rouge et la bleue. Sur place, il sera face à une série d’obstacles, tous différents et tous plus compliqués les uns que les autres. « Il y a des murs à escalader, des rivières à passer et l’incontournable c’est le filet tendu à l’horizontale qu’il faut passer couché sur le dos, dans la boue. Si on manque un obstacle, on est obligé de faire une série de burpees (une pompe et une extension, NDLR). »

A la fin de la course rouge, la première de sa journée, le Calédonien, qui partira avec les meilleurs dans la catégorie Elite, compte sur un chrono autour de 1 h 10. « En 2017 sur cette distance j’avais couru en 1 h 11 pour prendre la 11e place. J’espère cette année faire un top 8. Je pourrais faire mieux, mais je dois garder du jus pour la course suivante. » Il n’aura ensuite pas de temps à perdre puisque toutes les courses sont lancées en même temps. « Une fois terminé le parcours rouge, je me lance dans la vague de départ que je veux sur la bleue, explique Ludovic Furcy. Mais je compte me changer avant pour être sec, me nourrir et me reposer un peu, sans pour autant trop refroidir. » Il partira ensuite pour une distance qu’il avait parcourue en un peu plus de 2 heures l’an dernier pour finir 41e.

La quête

de la Trifeca

L’autre tracé, la Beast et sa vingtaine de kilomètres, il s’y attaquera plus tard dans l’année. Lors de la manche de Sydney en octobre, il tentera de boucler la troisième distance des Spartan Races. Un objectif pour lui. « Avec chaque médaille que l’on reçoit quand on termine une course, on a un tiers de médaille plus grande. Une pour chaque couleur. Le but c’est d’avoir les trois tiers pour former ce qu’on appelle la Trifeca. C’est la récompense pour celui qui réalise les trois courses dans la même saison. Je ne l’ai pas encore fait, et c’est mon objectif en 2018. » Et la course vers cette Trifeca commence dès aujourd’hui.