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  • ENTRETIEN AVEC Marie-Cécile Cavell, vainqueure du Trail des Cagous (100 km), sur le départ
    Propos recueillis par Waldemar de Laage | Crée le 28.07.2020 à 04h29 | Mis à jour le 03.08.2020 à 04h29
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    Marie-Cécile Cavell, 41 ans, a notamment remporté le Grand Prix des raids du Nord en 2019, le Trail de la rentrée et le 100 kilomètres du Trail des Cagous cette année. Elle a aussi gagné les deux dernières éditions du Sunset Trail de Païta, le Trail de la
    Après trois ans à truster les podiums des trails calédoniens, et « aucun abandon », Marie-Cécile Cavell va s'envoler mi-août pour retourner en Métropole. Avant de poser sa valise, garnie de trophées, à Lorient, elle disputera la Gigawatt dimanche avec son amie Angélique Plaire.

    Les Nouvelles calédoniennes : Dans quel état d’esprit quittez-vous le territoire ?

    Grâce au Trail des Cagous, j’ai ce sentiment d’avoir pu faire un ultratrail avant de partir. J'ai le sentiment, grâce au Cagous, d'avoir réussi à faire un ultra avant de partir. Je voulais faire le 135 kilomètres l'UTNC, où je n'avais pas pu m'inscrire l'an passé pour cause de blessure, donc j'étais un peu déçue là dessus. La saison a un peu été écourtée, donc je n'ai pas pu faire tout ce que j'ai prévu mais j'ai aussi réussi à aller à Ouégoa pour mon dernier raid du Nord, où j'ai été applaudie. J'ai réussi à participer à tout ce qu'il était possible de faire avant de partir. Désormais, je sais qu'une fois rentrée en France, ce ne sera plus du tout pareil au niveau course à pied. Avec le Covid, en ce moment, je ne sais pas si je vais pouvoir reprendre la compétition de sitôt. On espère pouvoir partir l'été prochain avec les enfants, pour aller sur un Grand Trail.

    Quelles découvertes garderez-vous en mémoire ?

    Il n’y en a eu que des belles. C’était juste magnifique. Mon regret ici, est qu'il y a plein de montagnes mais pas énormément de sentiers, ce qui fait un peu mal au cœur. Mais à la longue, en connaissant, en discutant on arrive à en découvrir. Et sur tous les trails, c'était juste magique. Certes quand on court, qui plus est en compétition, on n’a pas trop le temps de regarder mais il y a toujours un œil qui traîne, surtout en haut, pour regarder le beau paysage. Ces images resteront gravées.

    Aviez-vous un terrain de jeu favori ?

    Le plus proche de chez nous, c’est Dumbéa Rivière. On partait la nuit quand les enfants dormaient. J'adorais aller voir le lever de soleil, seule ou avec mon mari, dans cette montagne, sans voiture ni rien.

    Quel est votre meilleur souvenir en course, après trois ans à avoir participé à toutes les épreuves locales ?

    Je n'y ai pas réfléchi. Il y a bien sûr les ultras puisque c'est une performance personnelle. On est soutenus, avant, pendant… c'est un gros effort. J'aime aussi les petites courses assez toniques. J'ai énormément aimé les Raids du Nord car on y partait entre amis et en famille et c'était magique pour les enfants. Je suis sûr qu'ils garderont ces souvenirs-là. Et j'ai beaucoup aimé le DMBA Vertical, par ce que j'ai aimé courir avec les mains dans cette montée (rires). En fait, il n'y a jamais eu une seule arrivée ou je me suis dit « ouais, bof… ».

    En arrivant, vous étiez pourtant habituée à la course sur route…

    Je viens de Bretagne, où il n’y a pas autant de dénivelé qu’ici, donc je faisais un peu des deux, mais j’ai toujours préféré la nature.

    Avez-vous découvert un autre esprit, une autre ambiance, sur les courses calédoniennes ?

    Nous avons découvert ça ici, en réussissant à faire notre petit trou avec des amis. En Métropole, on ne va jamais camper pour participer à une course, à part en vacances d’été. Alors qu’ici, on partait avec les enfants et entre amis. Le Caillou est petit, le monde du trail est petit, et c’est assez génial de se dire que, sur une ligne de départ on n’a pas le temps de stresser, car il faut dire bonjour à tout le monde !

    Comment jugez-vous le niveau des féminines ?

    Il est très élevé. Leslie Nowicki ou Angélique Plaire, peu de coureuses ont leur niveau à l’étranger. Je ne peux pas me comparer à elles. Après, nous sommes moins nombreuses qu’en Bretagne par exemple.

    Des concurrents vous ont-ils particulièrement impressionné ?

    Les garçons sont forcément impressionnants. Ils vont vite et n’ont jamais mal. Et ceux qui font des podiums, comme Ludovic Lanceleur, restent accessibles et ne se prennent pas la tête. Je connais moins Leslie Nowicki mais je trouverai intéressant de la voir courir en Métropole. Elle est épaisse comme un spaghetti, donc on se demande comment elle fait, mais lorsqu’on la voit courir, c’est juste majestueux. Et il y a aussi Angélique Plaire qui est mon coup de cœur, mon amie. C’est plus qu’une machine, elle ne s’arrête jamais. J’ai très hâte de courir avec elle dimanche sur la Gigawatt, pour son retour après son congé parental. C’est une fille magique. L’objectif sera de gagner dimanche, mais avant tout de se faire plaisir. Ce sera sûrement l’une de mes dernières courses, car je pars le 14 août, juste avant la Coast to Coast. Ce qui est d’ailleurs une déception, puisque je devais la faire avec Yohan Samanich, qui est un garçon extraordinaire et Franck Santos. Je ne connaissais d’ailleurs pas les courses en équipe avant de venir, mais finalement j’adore cet esprit.

    Vous êtes militaire, que vous apporte ce métier dans le trail ?

    Je suis dans les avions de patrouille maritime. Je transmets des messages et j’écoute les radars. J’ai toujours été sportive, avant de faire l’armée, mais cela m’a permis de garder des valeurs comme la rigueur dans l’entraînement ou la persévérance.

    Quelle course auriez-vous aimé gagner avant de partir ?

    Je ne pense pas que je l’aurai gagné, mais ça aurait été l’apothéose de terminer sur le podium de l’UTNC…

    Ailleurs dans le monde, quelles épreuves aimeriez-vous courir ?

    J'aimerais bien faire le Grand Raid de la Réunion, mais surtout le Marathon des Sables (250 kilomètres dans le désert marocain). C'est une idée que j'ai en tête depuis plusieurs années, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais c'est compliqué de participer. Le coût est exorbitant et il faut un sponsor. Le côté dépassement de soi-même m'attire. C'est par étapes donc il faut dormir, repartir, pour aller jusqu'au bout. Et tous ceux qui l'on fait et que j'ai pu côtoyer m'ont dit qu'on n’en revenait pas indemnes. J'aimerais vraiment essayer, mais cela demande un gros entraînement. Entre la famille et l'armée, ça risque d'être dur.

    Peut-on espérer vous voir revenir en Calédonie ?

    On aimerait bien être remutés, mais on ne peut pas savoir. En Calédonie, il y a peu de chance, mais pourquoi pas à Tahiti…

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