A l’époque, personne n’avait imaginé cela. En décembre dernier, le bruit avait circulé sur la présence de l’ainé des Manaudou en vacances, incognito, sur le Caillou. Mais rien de plus, le jeune homme était reparti comme il était venu. Près de six mois plus tard, ce n’est plus de vacances dont il est question mais bel et bien de natation.

En effet, la Nouvelle-Calédonie, terre de natation, berceau de plusieurs nageurs de haut niveau, qui a souvent accueilli de grands noms des bassins dans ses eaux, à l’image de Franck Esposito, Alain Bernard, Malia Metella ou encore Fabien Gilot à l’occasion du Meeting Quantas, va franchir une nouvelle étape. Il faudra désormais ajouter à cette liste non exhaustive un autre nom prestigieux. Un Manaudou posera en effet bientôt ses valises sur le Caillou. Pas Laure ni Florent, tous deux retraités des lignes d’eau, mais bien leur grand frère Nicolas. L’aîné des Manaudou, qui s’était fait connaître du grand public en 2007 en acceptant d’entraîner pendant quelques mois sa sœur sur la route des Jeux de Pékin, puis en guidant pendant plusieurs années les premiers pas aquatiques du futur champion olympique du 50 m NL, a en effet accepté la proposition de devenir l’un des entraîneurs du club de Dumbéa Natation dès le mois de septembre.

Des conditions exceptionnelles

« Cela s’est fait très rapidement, confesse l’intéressé. Les dirigeants du club m’ont contacté la semaine dernière pour savoir si un tel poste pouvait m’intéresser et après deux-trois jours de réflexion, j’ai décidé de relever le challenge. »

Entraîneur à l’ASPTT Marseille depuis 2014 après avoir fait l’essentiel de sa carrière de nageur - « une courte carrière, car je n’étais pas assez bosseur », rigole-t-il - et surtout de coach à Ambérieu-en-Bugey, le berceau de la famille, Nicolas Manaudou, 31 ans, découvrira dans quelques semaines le Complexe de Koutio.

Il aura notamment la responsabilité des groupes de compétition, tout en apportant son expertise à l’école de natation et aux teenageurs. « Outre l’aventure humaine et le fait de pouvoir contribuer à la dynamique dans laquelle le club de Dumbéa souhaite s’inscrire, je ne cache pas que les conditions exceptionnelles d’entraînement sur place ont été un facteur déterminant dans ma décision, souligne-t-il.

Je sais que j’aurai à ma disposition un bassin olympique de 50 m extérieur avec 10 couloirs, de nombreux créneaux d’entraînement, des horaires aménagés pour mes nageurs… Des conditions qu’on ne retrouve pas toujours en Métropole. »