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    Société
  • LNC | Crée le 05.08.2003 à 21h00 | Mis à jour le 23.07.2016 à 15h41
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    Josiane Roques termine son séjour sur le territoire. Elle a été invitée par Autism'espoir, une association réunissant des parents d'enfants autistes. Elle est pressentie pour prendre en charge la classe thérapeutique qui devrait ouvrir ses portes à la rentrée 2004 en province sud. La Calédonie compterait aujourd'hui environ deux cents enfants et adolescents souffrant de troubles autistisques.

    LNC : Quel est l'intérêt de cette classe pour les enfants autistes de la province sud ?J.R. : Cette classe manquait sur le territoire car tout enfant a droit à la scolarité. Elle leur permettra d'acquérir une autonomie personnelle, un code social. Par autonomie, on entend réussir à ce que l'enfant puisse dire qu'il a mal, faim. Bref, à le sortir de son isolement.Par ailleurs, nous avons besoin de tout le monde dans notre société et tout le monde peut trouver sa place. Par exemple, les autistes savent ranger, trier. Ils peuvent trouver des emplois de ce genre dans des bibliothèques ou des ateliers par exemple.LNC : Quels enfants accueillera cette classe ?J.R. : Elle prendra en charge des enfants âgés de 3 à 12 ans, pour lequel le diagnostic d'autisme aura été posé. Déjà une dizaine de familles souhaitent que leur enfant soit intégré dans cette classe. Mais nous n'en prendrons que quatre ou cinq à la fois. Les enfants resteront dans cette classe le temps qu'il faut, jusqu'à 12 ans. Ensuite, l'Institut médico-éducatif (IME) puis le Centre d'aide par le travail (CAT) prennent le relais.LNC : Quelle place prendra cette classe dans le dispositif actuel ?J.R. : Notre but est d'élaborer un projet thérapeutique, éducatif et pédagogique. Le premier volet continuera d'être assuré par l'hôpital de jour, le deuxième par l'IME et le dernier par la classe thérapeutique, qui agira aussi sur l'éducatif. Ainsi, les dix enfants qui intégreront la classe viendront en alternance avec les deux autres structures qui sont complémentaires.LNC : Quelles seront les méthodes utilisées dans cette classe ?J.R. : Dans un premier temps, chaque enfant sera évalué afin de connaître son niveau de développement car chacun ne se développe pas au même rythme. Ensuite, un parcours individualisé sera déterminé. Des temps communs seront tout de même préservés pour la pratique de la musique, du sport, de l'ordinateur...Globalement, les apprentissages seront très concrets car les autistes atteignent difficilement le symbolique. Pour les enfants qui ne parlent pas, nous mettrons en place un système de communication par échange d'images.LNC : Pourquoi ne pas avoir choisi d'intégrer directement les enfants dans un milieu scolaire normal ?J.R. : La pression des parents est énorme pour que leurs enfants soient scolarisés. Mais il est impossible de mettre ces enfants d'emblée dans une classe ordinaire d'autant que beaucoup n'ont jamais été scolarisés. Il ne faut pas les intégrer à tout prix, et, en tout cas, il faut préparer l'intégration.Le but de la classe thérapeutique est, évidemment, que l'enfant intègre une classe ordinaire par la suite. Mais il faut savoir que 90 % des enfants autistes présentent des troubles intellectuels. Il est donc très rare qu'ils puissent atteindre une classe ordinaire.LNC : Sous quelle forme les enfants d'une même école -ordinaires et autistes- peuvent-ils se rencontrer ?J.R. : On peut imaginer un système de tutorat d'un enfant ordinaire envers un enfant autiste. Au premier, cela apprend l'acceptation de la différence. Le second est tiré vers le haut et peut imiter les comportements ordinaires.

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