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    Santé
  • LNC | Crée le 08.02.2006 à 21h00 | Mis à jour le 23.07.2016 à 15h55
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    L'épidémie de chikungunya qui sévit à la Réunion pourrait se répandre aussi vite en Calédonie si un voyageur, porteur du virus, se faisait piquer à son arrivée.Coïncidence : un cas suspect de dengue a été relevé hier sur une personne en provenance d'Indonésie. Le sérotype sera connu aujourd'hui.Simple coïncidence. Pas plus. Mais en cette période pluvieuse, il convient de respecter toutes les précautions d'usage. Car, alors que la Réunion est le théâtre d'une épidémie de chikungunya, virus de l'homme courbé, transmis à l'homme par l'Aedes albopictus, l'Institut Pasteur et les services municipaux d'hygiène de Nouméa ont relevé hier un cas suspect de dengue, transmise par l'Aedes aegypti. De retour d'Indonésie, une femme a en effet révélé tous les symptômes de la maladie, même si, selon Alain Berlioz-Arthaud, pharmacien biologiste à l'Institut Pasteur, les anticorps ont déjà fait leur œuvre, éloignant tout danger.Utiliser les répulsifs, dormir sous moustiquaire Plus inquiétant, bien que le risque de contamination en Calédonie soit faible grâce aux moyens dont disposent les autorités calédoniennes pour l'enrayer, est donc l'ampleur prise par ce chikungunya. Pour l'instant, seule la Réunion est touchée de plein fouet par ce virus, mais le retour des vacanciers avant la rentrée scolaire, prévue à la fin du mois, incite à la plus grande vigilance. Valérie Mirmoud, des services d'hygiène de la mairie, avertit : « Pour les vacanciers de retour de la Réunion, et qui auraient contracté le virus, il ne faut surtout pas se faire piquer, donc ne pas hésiter à utiliser les répulsifs et dormir sous moustiquaire. » L'idéal étant de consulter un médecin en cas de doute.Un Aedes présent en MicronésiePour le reste, et « afin de maintenir au plus bas les populations de moustiques », il est toujours aussi important de détruire les gîtes larvaires, en vidant tous les récipients pouvant contenir de l'eau stagnante.Il ne s'agit pas de céder à la panique, mais bel et bien de faire preuve de prudence. Même si les moustiques vecteurs du chikungunya et de la dengue sont proches et peuvent, l'un comme l'autre transmettre le microbe, l'Aedes albopictus possède une écologie selvatique, c'est-à-dire qu'il vit en forêt, tandis que l'aegypti ne peut pas se passer de l'homme. Conséquence pour la Réunion, l'éradication n'en est que plus délicate. Certes, l'albopictus est présent, comme l'atteste Laurent Guillemot, entomologiste, « en Micronésie, ainsi que sur les îles Fidji et Salomon », mais chacun s'accorde à reconnaître qu'il faudrait un véritable concours de circonstances pour que la Calédonie subisse une vague d'épidémie comparable à celle qu'elle a connue en 2003.L'épidémie de 2003 dans toutes les mémoires En 2003, la Nouvelle-Calédonie avait été touchée par une épidémie de dengue, la plus forte de ces vingt dernières années. 5 634 personnes avaient été contaminées par le virus et 17 personnes en étaient mortes. Des personnes âgées, mais également de très jeunes enfants.Un adolescent de 17 ans avait même passé plusieurs jours en service de réanimation à l'hôpital. Les malades étaient des femmes à 48 % et des hommes à 52 %. Le plus grand nombre de cas avaient été enregistrés entre mars et avril.L'épidémie s'était développée d'autant mieux que le virus était du sérotype I qui n'avait plus sévi depuis 1989 sur le territoire. Ainsi, aucun Calédonien n'était immunisé.Les précédentes épidémies de dengue avaient été moins virulentes. En 1995 (sérotype 3), 2 212 cas et quatre morts avaient été recensés. En 1996 (sérotype 3), 2 121 personnes avaient été malades et cinq personnes étaient décédées.En revanche, la dengue de sérotype I avait touché 33 000 Polynésiens en 2001. Huit personnes avaient perdu la vie et 1 500 avaient dû être hospitalisées.----------Le virus de l'homme courbé maintient la Réunion sous le choc L'épidémie de chikungunya y a déjà contaminé plus de 50 000 personnes. Indirectement responsable de 25 décès depuis son apparition, il y a un an, le virus serait considéré comme la cause unique de la mort d'un enfant, survenue le 13 janvier dernier. Le microbe aurait-il muté ?Le décès d'un enfant à la Réunion, le 13 janvier dernier, avait été imputé directement au chikungunya par l'Agence régionale d'hospitalisation. Le Promed, programme de surveillance des maladies infectieuses, soutient aujourd'hui cette thèse, arguant du fait que le virus aurait pu muter en une forme grave, jamais recensée jusqu'alors.Un diagnostic par défaut« L'enfant était allé faire du sport, il a fait ensuite un malaise et a été conduit à l'hopital où il est décédé », a rapporté Gilles Brucker, directeur de l'Institut national de veille sanitaire. Vendredi dernier, le directeur de l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH), Antoine Perrin, avait indiqué que les tests biologiques effectués après la mort, ainsi qu'un examen par scanner, n'avaient pas révélé d'autres pathologies.« Nous n'avons pas d'autres éléments que le chikungunya pour expliquer le décès », avait-il dit, parlant de « diagnostic par défaut » en raison du refus des parents de l'enfant d'autoriser une autopsie. Pour M. Brucker, « quand une maladie infectieuse tue comme le paludisme ou la fièvre Ebola on connaît le mécanisme », alors que « le chikungunya n'était pas identifié pour donner des formes mortelles ». « L'enfant avait participé à un cours de karaté, puis il avait été pris de douleurs et d'une forte fièvre. Il a succombé le lendemain sans qu'on connaisse la cause du décès », a confirmé le médecin, qui a rappelé que, sur l'ensemble des malades recensés à la Réunion, « la très grande majorité a guéri ».« Nous n'avons pas d'éléments solides pour affirmer que le chikungunya est désormais une maladie mortelle », a-t-il fait valoir, « mais l'on note des cas graves ». « Il y a de fortes fièvres, des douleurs fortes et d'autres symptômes qui font que le chikungunya n'est pas une maladie bénigne », a-t-il dit.Le pic de cas recensés à venir ? MM. Houssin et Brucker ont conduit, il y a deux semaines, une mission d'évaluation de l'épidémie qui a contaminé 7 % de la population de l'île dont 45 000 personnes depuis la mi-décembre. Ce qui porte à plus de 50 000 le nombre de personnes contaminées depuis l'apparition du virus, il y a un an. L'évolution exponentielle des infections tend de surcroît à montrer que le pic de cas n'est peut-être pas encore atteint. Le directeur de l'Agence régionale d'hospitalisation avait fait état, vendredi, de vingt-cinq autres décès indirectement liés à la maladie depuis le début de l'épidémie, des « personnes ayant une pathologie grave qui a été augmentée par le chikungunya ».Selon l'ARH, la présence du virus a pu être prouvée chez trois d'entre elles. Pour les 22 autres, l'infection est considérée comme probable en raison des symptômes cliniques observés. Antoine Perrin a annoncé la mise en place d'un « comité scientifique » composé de cliniciens, d'entomologistes, d'épidémiologistes pour « étudier tous les cas de décès pour lesquels, directement ou indirectement, le chikungunya est en cause ».Transmis par l'Aedes albopictus, le chikungunya (« homme courbé » en swahili) se traduit habituellement par une forte fièvre (plus de 39°C) et des douleurs dans les articulations. Aucun vaccin ou traitement préventif médicamenteux n'est disponible contre cette affection.

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