« Qu'est-ce que vous vouliez faire de lui ? Vous vouliez le tuer ? », interroge la présidente du tribunal correctionnel en fixant un à un les trois prévenus. « Pourquoi étiez-vous à plusieurs sur lui ? ». Elle a détaillé le déroulement de la bagarre qui s'est passée le 2 février 2007. C'était un vendredi. Guerino Toofa boit des bières avec d'autres collègues et son employeur pour oublier la semaine de travail. Mais le ton monte entre le patron et un de ses employés à qui il reprochait de voler du matériel. Ils en viennent aux mains. Des jeunes du quartier, dont les trois prévenus, croient alors que l'un des leurs est pris dans la bagarre et interviennent. Guerino s'interpose au milieu de la bagarre pour y mettre fin. Le calme revient et les hommes quittent les lieux. Une heure plus tard, Guerino, accompagné, retourne sur les lieux pour récupérer son sac oublié. Les jeunes du quartier croient alors qu'ils viennent pour se battre de nouveau. L'acharnement a duré Les coups reprennent. Guerino s'enfuit, mais est rattrapé. L'un des trois hommes qui étaient à la barre, Sébastien Taiore, « lance », selon ses termes, un râteau sur Guerino. L'outil se plante alors à l'arrière de la tête de l'homme. « Imaginez la puissance qu'il faut pour qu'un râteau se plante », souligne Me Lau, l'avocat de la partie civile. « Et c'est encore l'acharnement lorsque celui-là tombe. » Les coups continuent à pleuvoir alors que Guerino est à terre. « Vous avez quand même attaqué quelqu'un et continué à le taper alors qu'il avait le râteau planté dans le crâne... » Le tribunal a écouté les réquisitions du procureur de la République. Sébastien Taiore, qui a lancé le râteau, a été condamné à deux ans d'emprisonnement.