Notre premier objectif était de faire le point sur les municipales, qui ne nous ont pas été très favorables, mais aussi de préparer la convention du FLNKS, qui se déroulera à Poya, samedi, en vue des provinciales de l'an prochain. LNC : Quelles leçons tirez-vous des résultats mitigés obtenus aux dernières élections ? C. W. : Ces résultats sont un indicateur, pour nous, de ce que les gens ressentent. Vingt communes ont été gagnées par les indépendantistes. Mais, malgré tout, le Grand Nouméa reste le bastion de la droite. ça veut dire qu'il faut impérativement qu'on se mobilise pour améliorer le score dans ces communes-là. Quand on regarde la carte politique de la Calédonie, on se rend compte que la droite est bien implantée en province Sud, alors qu'elle est quasi inexistante dans les îles et dans le Nord. Il faut que cette carte s'équilibre davantage. Car lorsque nous entendons le discours de certains politiques de droite, nous craignons vraiment que ce déséquilibre entraîne la partition du pays. La différence avec les provinciales, c'est que l'électorat sera bien plus restreint. Nous saurons donc si les citoyens du pays s'inscrivent dans l'accord de Nouméa qui, pour nous, est un accord de décolonisation. LNC : Quelles stratégies comptez-vous adopter pour les provinciales ? C. W. : Sur nos communes, nous n'avons visiblement pas su faire preuve de cohésion. Les discussions qui auront lieu à Poya, samedi, porteront donc sur la stratégie unitaire. Il ne suffit pas que tout le monde se regroupe autour d'une liste pour obtenir de bons résultats. Il faut que celui qui apparaisse sur la liste soit celui qui rassemble le mieux. Notre démarche est avant tout fondée sur le programme et, ensuite, nous plaçons les hommes. Il faut changer les habitudes qui veulent qu'on mette tel candidat parce qu'il est de telle tribu. Il s'agit d'enjeux nationaux, qui dépassent ces considérations. Nous nous félicitons, toutefois, que les dernières élections aient permis d'intégrer plus de jeunes et de femmes au sein des conseils municipaux. Il faut que la relève se fasse.