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    Nouvelle Calédonie
  • Gilles Caprais / gilles.caprais@lnc.nc | Crée le 11.09.2017 à 08h28 | Mis à jour le 11.09.2017 à 08h40
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    Patrick Dedieu (à gauche), gérant de la société Boat Services Expertises, installée à Nouville, et Vibert Eperania, lui aussi entrepreneur et associé de la Société maritime des îles Loyauté. Photo Julien Cinier
    Transports. Lassé du Betico2, « inadapté et trop cher », le grand chef Evanès Boula, associé à des entrepreneurs, se dit prêt à faire construire un monocoque. Le design préliminaire, le financement, l’étude de marché seraient déjà bouclés.

    Le Pierre Zéoula, ce sera son nom. Un ferry flambant neuf de 95 mètres de long, 600 places assises, 18 cabines, et d’une capacité de 90 voitures. Le bateau doit contribuer à régler le « problème » de la desserte des îles Loyauté. Evanès Boula, grand chef du district de Lössi et président du conseil coutumier de l’aire Drehu, est la figure centrale du projet. « Le Betico est inadapté à la haute mer et il est trop cher pour beaucoup de gens, explique-t-il. Nous voulons créer notre propre moyen de transport, à un prix abordable pour les personnes, les voitures et les marchandises ». Evanès Boula a fait appel aux services de deux experts maritimes installés à Nouméa, Patrick Dedieu et Jean-Michel Faucher. Les premiers contacts datent du début de l’année 2016. « Le grand chef réfléchissait à acheter un bateau en Polynésie française, et voulait le faire expertiser », raconte Patrick Dedieu. L’occasion en question n’est pas l’affaire du siècle, disent les experts. Au fil des discussions, l’idée de construire le monocoque idéal prend le dessus, et un chantier naval de Singapour est sollicité. MM. Dedieu et Faucher, associés au grand chef au sein de la Société maritime des îles Loyauté (lire ci-contre) auraient déjà dépensé 25 millions de francs pour le design préliminaire.

    « Des investisseurs chinois »
    Au total, le Pierre Zéoula devrait coûter environ 5 milliards de francs. Où la grande chefferie de Lössi trouvera-t-elle une telle somme ? « Nous faisons des affaires à Tahiti très régulièrement. J’y étais il y a 4 mois, et c’est là-bas que j’ai fait la connaissance d’investisseurs chinois, explique Patrick Dedieu, sans davantage de précisions pour l’instant. Je leur ai parlé du projet, ils ont immédiatement été emballés. Quelques milliards de francs, pour eux, c’est une toute petite somme. » La société serait locataire du monocoque jusqu’à ce que l’intégralité des sommes soit remboursée aux investisseurs, une formule qui s’apparente au leasing, notamment utilisé dans l’industrie automobile. Le financement est bouclé, la construction, qui doit durer 14 mois, « peut être lancée sans délai », affirment les commanditaires, qui souhaitent toutefois proposer aux collectivités de soutenir financièrement leur projet. « Un apport d’un milliard de francs simplifierait l’équation. Mais si on n’a rien, on lancera la construction quand même ». Le plan a récemment été exposé à la direction des Affaires maritimes du gouvernement. Les demandes de rendez-vous à la province n'auraient pas encore abouti. Le Pierre Zéoula entrerait évidemment en concurrence frontale avec le Betico2. Grâce à des tarifs défiant toute concurrence — à partir de 5 500 francs le Nouméa-Loyauté pour un adulte — il compte lui prendre 90 % du marché. Réaliste ? « L’étude de marché a été menée par un cabinet sérieux. Et notre bateau aura la priorité dans les îles. Le Betico n’est pas rentable, nous le serons », assure Patrick Dedieu, même sans faire appel à la défiscalisation. La procédure est « trop longue » et les associés sont « pressés », ils ne veulent pas non plus attendre la fin de la réflexion des pouvoirs publics quant à la réorganisation des liaisons (lire ci-contre). D’ici 18 mois, le Pierre Zéoula pourrait être inauguré, disent-ils.

     

    Repères

    La Société maritime des îles Loyauté
    L’entreprise a été enregistrée au registre des sociétés, disent les associés. Son actionnariat est composé de 6 personnes physiques : Evanès Boula, l’actionnaire principal mais pas majoritaire, Patrick Dedieu, Jean-Michel Faucher, Vibert Eperania et deux autres associés dont l’identité n’a pas été révélée. MM. Dedieu et Faucher annoncent qu’ils sortiront du capital une fois l’entreprise lancée.

    Gaïtcha et le Wetr aussi ?
    Le grand chef de Lössi veut, à l’avenir, associer ses homologues du Wetr et de Gaïtcha au projet.

    Plus grand que le Betico
    Le Betico2 mesure 58 m de long pour 14 de large et pour une capacité de 355 passagers.

    Un projet de délégation de service public
    Le gouvernement réfléchit à une DSP, qui, en contrepartie d’un soutien financier à l’entreprise de transport en cas de situation déficitaire, imposerait le planning des rotations ainsi que le cahier des charges du navire. La réflexion n’en est qu’à ses débuts. « Nous n’avons pas le temps d’attendre, dit déjà Patrick Dedieu. Et si la DSP choisit un autre navire, il ne pourra pas accoster à Lifou ». Des projets plein les cartons Les associés parlent déjà d'un deuxième ferry, plus petit, et d'un pétrolier.

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