azerty

azerty

qwerty

qwerty

    Nouvelle Calédonie
  • Esther Cunéo / esther.cuneo@lnc.nc | Crée le 19.03.2016 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 15h40
    Imprimer
    Nouméa, vendredi 18 mars. « Il faut que ce savoir sorte des tiroirs, qu'il soit connu et partagé », a souligné Jean-Marc Chataîgnier (à droite), directeur général délégué de l'IRD en mission sur le Caillou, lors de la remise des 1 171 fiches d'enquêtes et Photos Thierry Perron
    L'IRD a remis hier à l'ADCK un caisson d'un millier de fiches ethnobotaniques contenant près de 500 remèdes. Un geste historique qui symbolise la reconnaissance des savoirs traditionnels kanak.

    Le jus de palme de cycas soulage immédiatement la douleur infligée par la piqûre d’une raie. Le saviez-vous ? Collecté sur le terrain, ce remède traditionnel kanak est précieusement gardé dans une petite boîte qui renferme 1 171 fiches d’enquêtes ethnobotaniques, classées par régions. Un trésor que l’IRD* a confié hier à l’ADCK* en présence du Sénat coutumier, lors d’une cérémonie coutumière au centre culturel Tjibaou.

    Par ce geste hautement symbolique, l’institut entend promouvoir le « respect » et le « partage » des connaissances traditionnelles. « Nous avons la responsabilité sociale, sociétale, de retourner le savoir à ceux qui les ont instruits, assène Jean-Marc Chataîgnier, directeur général délégué de l’IRD. Un savoir que nous allons continuer à travailler et à enrichir. »

     

    La femme kanak et la transmission

    Chaque fiche correspond à une plante calédonienne et à ses vertus médicinales. Des données qui comprennent le nom de l’informateur, l’appellation locale de la plante, ses modes de préparation et les usages associés. Ce vaste travail d’enquête, l’IRD le doit à la scientifique Dominique Cortadellas-Bourret, aujourd’hui à la retraite. De 1974 à 1981, l’ethnobotaniste a sillonné la Calédonie pour recueillir l’équivalent de 500 recettes traditionnelles. Un bouquet de cordylines à la main (symbole de la femme dans la coutume), le sénateur Cyprien Kawa a salué son travail, évoquant le rôle de « transmission » de la femme kanak. Ainsi, le transfert est abouti, notamment avec la mise en ligne de l’ouvrage de Dominique Cortadellas-Bourret, Les bonnes plantes médicinales de la Nouvelle-Calédonie et des Loyauté, sur le site de l’IRD*.

    « C’est plutôt rare de voir revenir les résultats de la recherche, ironise Emmanuel Tjibaou. Et c’est normal que la connaissance d’ici bénéficie au peuple d’ici. »

     

    Le protocole de Nagoya

    Pour le directeur de l’agence, cette nouvelle collaboration, impliquant davantage les représentants coutumiers, marque un temps fort de l’histoire. « C’est un grand geste de reconnaissance pour les personnes qui ont cédé une part de leur savoir et qui ont confié un secret. » A ce jour, aucun texte ne préserve la Calédonie des abus de confiance, bien que le Sénat coutumier ait déposé un projet de loi au Congrès. Néanmoins, ce partenariat avec la communauté scientifique représente un grand pas en avant.

    En attendant une transposition complète du protocole de Nagoya - sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation - par le Congrès et les trois provinces, la coutume ne sera plus « spectatrice, mais partenaire de la recherche ». Deux axes très complémentaires, qui ont finalement tout intérêt à s’enrichir réciproquement.

     

    * Institut de recherche pour le développement.

    * Agence de développement de la culture kanak.

    http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-11/01771.pdf

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • MEDIAS ASSOCIÉS
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS
    Contenus Locaux Sponsorisés










rigthbanner

rigthbanner