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    Nouvelle Calédonie
  • Propos recueillis par Esther Cunéo / esther.cuneo@lnc.nc | Crée le 28.09.2016 à 05h32 | Mis à jour le 29.09.2016 à 09h48
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    « En termes de partenariat et de diffusion des résultats, nous avons aussi fait beaucoup de progrès sur cinq ans » indique Laurent L’huillier, directeur de l’IAC. Les nombreux ouvrages exposés ci-dessus en témoignent. Photo E.C.
    Interview. Évalué par une commission scientifique, l’IAC a désormais « toute sa place dans le paysage de la recherche locale ». Laurent L’huillier, le directeur, dresse le bilan de cinq années charnières.

    Les Nouvelles calédoniennes : Que faut-il retenir de ce troisième quinquennat de l’IAC ?

    Sur cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses. Les recherches ont par exemple beaucoup porté sur la lutte intégrée, tel que le développement d’un vaccin contre la tique du bétail, une problématique majeure en agriculture. Nous avons aussi développé la diversification des ressources alimentaires d’origine locale, tel que les choux kanak, dont nous avons collecté plus de cinquante variétés. Le principe que nous défendons est de promouvoir les ressources locales parce qu’elles sont plus adaptées aux conditions locales de climat, de sols et de pression parasitaire. Elles présentent souvent moins de risques que les plantes introduites. Sur le volet valorisation de la biodiversité, le développement de la filière ornementale a permis d’éditer un ouvrage de référence. Là, c’est l’IAC qui a été moteur pour convaincre les collectivités du potentiel. Aujourd’hui, on constate un vrai engouement.

     

    Quel est le rôle de l’IAC concrètement ?

    L’IAC est un institut de recherche finalisé qui répond à des enjeux sociétaux, pour accompagner le développement des collectivités locales. Concrètement, on attend de nous des réponses avec des retombées opérationnelles à court terme. Cinq ans, voire moins.

     

    Comment l’IAC se démarque des autres organismes de recherche ?

    C’est le seul établissement de recherche, avec l’université, qualifié de calédonien, qui réponde à des problématiques locales en priorité. Il a été créé en 1999 suite à une volonté des collectivités locales (lire ci-contre). Il y a aussi le fait que l'IAC se concentre essentiellement sur l’agronomie. Il s’agit de notre cœur d’activité, comme le Cirad, qui dispose toutefois de moins de moyens que nous en local.

     

    Vous avez d’ailleurs bénéficié de près de 20 % de moyens supplémentaires sur ce quinquennat, pourquoi ?

    Les membres fondateurs ont augmenté leur financement sur 2011-2015 surtout parce que la programmation collait particulièrement à leurs attentes. Nous veillons toujours à ce que nos propositions soient en phase avec leurs attentes. Et aussi parce que le contexte économique était plus favorable qu’il ne l’est aujourd’hui.

     

    Qu’est-ce que les collectivités attendent de vous ?

    Pour la programmation 2017-2021 que nous venons de valider, un objectif majeur est de diminuer notre dépendance alimentaire vis-à-vis des importations. Produire plus et mieux, c’est une priorité. Le deuxième grand objectif consiste à préserver et valoriser la biodiversité extraordinaire de la Nouvelle-Calédonie, dont on pourrait tirer plus de bénéfices économiques. Le dernier concerne le maintien des sociétés rurales. On essaye d’accompagner les politiques publiques pour limiter l’exode rural et installer les gens à la terre.

     

    L’IAC a fait l’objet d’une évaluation scientifique en février dernier, quel est le verdict ?

    Bien que calédonien, L’IAC essaye de se positionner le plus possible comme un établissement de recherche national dans son mode de fonctionnement. A ce titre, nous sommes évalués sur les mêmes critères. Et les retours sont très positifs. Le président du comité d’évaluation, Bernard Hubert, a indiqué que l’IAC avait fait ses preuves, qu’il avait désormais toute sa place dans le paysage de la recherche locale et qu’il faisait désormais partie intégrante de la dynamique de développement du pays. Il reconnaît que nos défis sont nombreux, mais aussi que nous sommes de mieux en mieux armés pour les relever. Ce qui est bon signe car les financements sont ajustés notamment en fonction de ses recommandations. Si 80 % de notre budget provient des collectivités (lire ci-contre, Ndlr), le reste est obtenu en répondant à des appels à projets nationaux, ou internationaux. Mais nous entrons dans une conjoncture économique très tendue. Nos charges augmentent tandis que les crédits sont de plus en plus difficiles à obtenir. Nous allons donc devoir faire des efforts, et chercher à capter des fonds.

     

    Dans ce contexte de crise, le Cresica (*) aura-t-il un rôle décisif ?

    Oui. L’objectif initial de ce partenariat avec tous les organismes de recherche présents localement est de rationaliser nos forces et nos moyens. Il nous permet de cofinancer l’acquisition de matériels, voire des ressources humaines. C’est ce que nous avons fait récemment pour de nombreux équipements, qui sont donc partagés. Cet esprit de mutualisation des moyens est de plus en plus une réalité. Il nous permettra notamment de peser au plan international pour mieux répondre aux gros appels à projets, face à une forte concurrence. Sans ça, nous n’avons aucune chance.

    * Consortium de Coopération pour la Recherche, l'Enseignement Supérieur et l’Innovation en Nouvelle-Calédonie

     

    En chiffres

    680 millions de francs

    C’est le budget global de l’IAC par an, avec une hausse de 25 % par rapport au quinquennat précédent. Il est financé à hauteur de 37 % par l’Etat, 26 % par la Calédonie, et les 37 % restant par les provinces, avec une plus petite participation de la province des îles. Outre ses financeurs, son conseil d’administration comprend le Cirad et la Chambre d’agriculture.

    585 productions scientifiques

    « Mines et environnement en Nouvelle-Calédonie », « Flore ornementale », « Forêts humides de la province Nord », « La ruralité kanak, à la recherche d’un modèle décolonisé », « Les dynamiques sociétales du projet Koniambo » : l’IAC s’est illustré ces cinq dernières années en termes de diffusion de l’information. Sur un total de 585 productions scientifiques, l’institut compte sept ouvrages, 118 publications scientifiques, et 186 rapports de recherche.

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