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    Nouvelle Calédonie
  • Gilles Caprais / gilles.caprais@lnc.nc | Crée le 21.11.2016 à 09h19 | Mis à jour le 21.11.2016 à 09h22
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    Nouméa, 17 novembre. Xavier Benoist, président du conseil d’administration de la Cafat, était le premier intervenant de la soirée. Il a plaidé pour davantage de dialogue entre les acteurs de la santé. Photo Thierry Perron
    Santé. L’« affaire » de la taxation minimale des boissons alcoolisées et sucrées leur reste en travers de la gorge. Les professionnels libéraux de santé, réunis pour l’assemblée générale de leur fédération (FPLS), jeudi soir à la CCI de Nouméa, ont exprimé leur dépit.

    Ce n’était pas un crescendo car le ton n’est jamais monté. C’était plutôt un accelerando brutal. D’abord mené sur un tempo modéré tant que les comptes de la Cafat ont monopolisé l’attention, le débat organisé par la Fédération des professionnels libéraux de santé a adopté une tout autre allure au moment de la session de questions-réponses, sous 
    l’empire de l’alcool et du sucre.
    Premier intervenant de la soirée, Xavier Benoist signe un discours au ton offensif sur le thème du dialogue. Le président du conseil d’administration de la Cafat regrette la méfiance persistante à son égard, due à son autre casquette de président de la FINC, « la voix des industriels et la malbouffe », comme il s’auto-caricature. « Quand on se parle, on y arrive », veut croire Xavier Benoist, qui annonce que la situation du Ruamm est stabilisée « jusqu’à la fin de l’année. »

    Et soudain, L’allumette fatale
    Christel Carrau, représentante du cabinet de Philippe Germain, élargit ensuite la perspective jusqu’à 2030, en rappelant les projections établies par l’économiste Olivier Sudrie. Une situation financière explosive que l’auditoire connaît déjà trop bien. Le discours alarmiste ne suscite que peu de réactions. Tout comme les recommandations de Claude Gambey, l’âme du plan Do Kamo, document consensuel qui doit guider l’action publique en matière de santé.
    Longuement retenus par le Congrès, Jacques Lalié (Union calédonienne) puis Philippe Dunoyer (membre du gouvernement, Calédonie ensemble), font leur apparition. Un bref passage à la tribune et voici venu le temps des questions. Attention, réveil.
    C’est Anne-Claire Lévêque, l’animatrice du débat, qui craque l’allumette fatale. Elle remet sur le tapis la taxation réduite pour les boissons alcoolisées et sucrées, adoptée au Congrès le 19 octobre. « Où est passé l’esprit du plan Do Kamo ? » demande-t-elle aux cinq intervenants.
    Au fond de son fauteuil, Philippe Dunoyer a la conscience tranquille : son parti est le seul à ne pas avoir voté l’amendement qui fait enrager la cinquantaine de personnes présentes. Il renvoie la patate (très) chaude à Jacques Lalié, porteur de l’amendement en question, qui fait profil bas.
    « Je sais que cette mesure vous a choqué » lâche l’élu de l’UC. Il en appelle à la « responsabilité de l’individu » pour « ne pas cultiver la logique d’assistanat », puisque le problème « ne vient pas de l’alcool en lui-même mais de celui qui le boit ». Un médecin en reste perplexe : « Je pense pouvoir parler au nom de mes 500 confrères : on est découragés. Et le mot est faible. »

    Acte manqué ? Partie remise ?
    « C’est un effet d’annonce lamentable vis-à-vis de la population, peste un cardiologue, écœuré. On a manqué une occasion unique de taxer les boissons nocives. » Jacques Lalié reprend : « Nous sommes d’accord pour taxer, mais pas avec la TGC. Plutôt avec une taxe comportementale ». Le public a du mal à suivre son raisonnement. Une intervenante vole à son secours. « La TGC n’entrerait en vigueur qu’en 2018, et attendre encore deux ans n’est pas envisageable. » Elle avance une date pour le vote de cette nouvelle taxe : avril 2017. Philippe Dunoyer n’y croit pas vraiment. « La loi devrait repasser devant le Conseil d’État avant cette date, c’est très improbable. D’autant que personne ne travaille sur le sujet actuellement », affirme le porte-parole du gouvernement.
    Il est déjà 22 h 15, le débat dure depuis bientôt trois heures et il pourrait bien se poursuivre toute la nuit. Patrice Gauthier, coprésident de la FPLS, se décide à jouer les pompiers. « En 2011, j’aurais payé cher pour qu’un débat comme celui-ci ait lieu. On en est à discuter de la façon de taxer l’alcool et le sucre, et non de sa nécessité. C’est un immense progrès ».

    Bureau reconduit

    Commencée à 22 h 30, à la fin du débat, l’assemblée générale de la Fédération des professionnels libéraux de santé ne s’est pas éternisée.
    Patrice Gauthier et Nicolas Volk restent coprésidents et Audrey Wilmott conserve les clés de la trésorerie, ce sont les principaux enseignements de la réunion.

     

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