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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche / jeanalexis.gallien@lnc.nc | Crée le 03.03.2017 à 04h25 | Mis à jour le 03.03.2017 à 07h59
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    Depuis le début de l’épidémie, 1 200 cas de dengue ont été enregistrés. La crise touche plus d’une vingtaine de communes, particulièrement Nouméa, Dumbéa, Païta et le Mont-Dore. Les femmes sont les plus touchées (51 %). Photo Archives LNC
    SANTÉ. Une femme de 40 ans, originaire de Dumbéa et ne présentant aucun antécédent médical, est décédée au Médipôle de complications dues à l’arbovirose, hier matin. Le Caillou est placé en situation d'urgence sanitaire absolue.

    La dengue continue de tuer. Hier matin, une femme de 40 ans est morte des suites de la maladie. Hospitalisée au Médipôle samedi pour un cas de dengue de sérotype 1, cette femme, originaire de la commune de Dumbéa, avait été admise en réanimation, du fait de lourdes complications, service dans lequel elle est décédée. Seulement neuf jours après que les premiers symptômes furent apparus. Cette personne présente un profil similaire à ceux des deux premières victimes à déplorer depuis le début de l’année : de sexe féminin, elle n’avait aucun antécédent médical particulier et n’avait pas voyagé ces dernières semaines.

    « Cette épidémie est grave. Il y a déjà trois décès alors que nous ne sommes, de toute évidence, qu’au début », a lancé, hier, d’un ton grave, Jean-Paul Grangeon, directeur adjoint de la Dass, la direction des affaires sanitaires et sociales. « Chacun est acteur de la lutte contre la dengue. S’il ne faut pas tomber dans la psychose, il faut absolument que la population se mobilise », a ajouté Jean-Paul Grangeon.

    Une unité de soins dédiée au Médipôle

    L’épidémie - 1 200 cas de dengue ont été enregistrés depuis le 5 janvier - semble si grave que le Caillou est placé en situation d’urgence sanitaire absolue. De quoi pousser les autorités à mettre en place un plan d’action de grande envergure (lire ci-contre). Et à ouvrir une unité de soins spécialisée dans le traitement des malades de la dengue avec cinq médecins à temps plein. « Il faut absorber l’activité globale », a commenté Dominique Cheveau, directeur du CHT. « Depuis un mois, nous avons quinze cas en hospitalisation en permanence. Sans compter que nous avons recensé 7 % d’hospitalisation, un chiffre bien supérieur aux années précédentes. Cette unité a donc été créée pour répondre à ce surcroît de travail », détaille le directeur adjoint de la Dass. Si l’épidémie n’en est qu’à ses débuts, les autorités sanitaires - en relation avec des médecins de Tahiti - cherchent à comprendre les raisons d’une telle gravité. « Nous avons plusieurs hypothèses. Par exemple, est-ce qu’avoir été touché par le Zika peut entraîner plus de complications lorsqu’on est atteint par la dengue ensuite ? », pose Jean-Paul Grangeon.

    Un rappel aux médecins

    En attendant les résultats des recherches, la sonnette d’alarme est de nouveau tirée. Notamment à l’intention des médecins. « Il faut qu’ils déclarent auprès de la Dass tous les patients qui ont la dengue afin que les communes puissent déclencher des actions. C’est une obligation. Dans le cas où les médecins ne disent rien, ils risquent une sanction pénale, administrative et ordinale », prévient Jean-Paul Grangeon.

    L’appel à la population à se protéger et à détruire les gîtes larvaires est évidemment relancé. Et les fausses idées balayées : le moustique Aedes aegypti ne pique pas la nuit, ne pond pas dans les mangroves et les caniveaux mais bien dans de l’eau propre.

    L’épidémie de dengue inquiète donc les autorités, d’autant plus que celle-ci pourrait atteindre un pic de 100 000 personnes infectées sur le Caillou. Jusqu’à quand la crise devrait durer ? Difficile de le savoir mais « les épidémies se terminent, en général, en juin. Mais il peut très bien y avoir des dizaines de cas en juillet et août ». La lutte ne fait donc que commencer.

    1200

    cas de dengue. Depuis le début de l’épidémie, déclarée dans le pays le 5 janvier, 1 200 cas de dengue ont été enregistrés. Plus d’une vingtaine de communes sont concernées par la crise épidémiologique.

    Quels répulsifs ? Pour qui ? À quelle fréquence ?

    Citronnelle, bracelet anti-moustiques, appareil ultrason, homéopathie, ou huiles essentielles, n’y feront rien. Seuls les répulsifs cutanés recommandés par l’OMS peuvent efficacement tenir les moustiques à distance. Les substances qu’ils émettent altèrent les sensations olfactives de l’insecte.

    • Le Deet : la plus efficace 

    Actif développé par l’armée américaine après la seconde guerre mondiale, le Deet (diéthyltoluamide) est de loin, la substance la plus efficace contre les moustiques, mais aussi contre les tiques ou les puces. 
    On en trouve dans une douzaine de marques différentes. Son taux de concentration ne doit pas dépasser 30 % pour les enfants de moins de deux ans, avec une exception en cas d’épidémie seulement pour les moins de 12 ans et les femmes enceintes. Car le Deet peut provoquer des irritations de la peau et des yeux, voire des maux de tête ou des difficultés respiratoires.

    • L’IR3535

    Plutôt bien tolérée, cette substance n’a pas d’effets indésirables notoires. Dans les zones à risques en revanche, il faut donc renouveler fréquemment l’application. À une concentration maximale de 20 % indique la DASS, elle convient aux enfants et aux femmes enceintes.

    • L’icaridine (KBR3023)

    Les résultats varient selon les formulations, la concentration en principe actif n’est pas déterminante, selon l’UFC Que Choisir. « Le récent test comparatif de nos confrères italiens a montré qu’un répulsif contenant 16 % d’icaridine était plus efficace que ceux dosés à 20 et 25 %, » précise l’association.

    • Le citriodiol (PMDRBO)

    Citriodiol, PMD, p-Menthane-3,8-diol ou PMDRBO : le citriodiol se vend sous plusieurs dénominations. La Dass recommande de ne pas dépasser 25 % de concentration. Femmes enceintes, s’abstenir.

    Les répulsifs n’ont pas tous la même efficacité. Ils ne s’utilisent pas non plus de la même manière.

    Repères

    Un premier vaccin controversé
    Déjà commercialisé par Sanofi depuis fin 2015, le premier vaccin mondial contre la dengue, le Dengvaxia, a déjà utilisé au Mexique, dans certaines zones du Brésil et aux Philippines notamment.
    D’autres groupes pharmaceutiques, comme l’américain Merck and Co ou le britannique GSK, sont également dans la course au vaccin. La maladie touche 400 millions de personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a donné son feu vert à la diffusion du Dengvaxia. Des voix se sont toutefois élevées dans la communauté scientifique, craignant qu’il inocule la maladie à des personnes qui n’étaient pas touchées.
    Scott Halstead, fondateur du Pediatric Dengue Vaccine Initiative, considère ainsi que l’OMS a « fait preuve de précipitation » pour recommander le vaccin. Selon lui, les gens devraient au préalable faire l’objet de test pour voir s’ils ont été atteints par le virus précédemment.

    Un plan d’action à 60 millions de francs
    Il a été annoncé la semaine dernière. Le gouvernement et la province Sud devraient débourser près de 60 millions de francs pour renforcer le dispositif de lutte. Ainsi, 85 agents viennent en renfort dans l’ensemble du pays dans la lutte anti-vectorielle. De plus, un stock de 36 000 flacons de répulsifs - pour la somme de 14 millions de francs - a été constitué afin d’éviter une pénurie.

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