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    Nouvelle Calédonie
  • Esther Cunéo / esther.cuneo@lnc.nc | Crée le 17.01.2017 à 04h25 | Mis à jour le 17.01.2017 à 07h36
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    Du côté de la consultation, on croise un peu plus de monde qu’ailleurs dans le bâtiment. Un certain calme règne dans l’hôpital, où les salles insonorisées semblent accentuer une impression de vide. Photos Julien Cinier
    Santé. Si le déménagement s’est déroulé sans encombre, reste au personnel du CHT et aux patients à s’approprier l’immensité des lieux. Il s’agit maintenant de tester le nouvel outil et corriger les dysfonctionnements.

    Gaston-Bourret fait désormais partie du passé. Une semaine après la fin du déménagement du CHT vers le Médipôle, le personnel et les patients prennent possession des lieux non sans quelques difficultés à s’y retrouver. C’est que la structure est gigantesque. « On a accompagné un brancardier qui s’est perdu l’autre jour » raille un visiteur. « Quand on a du temps, le week-end, on en profite pour visiter », indique Cécile, de la réanimation. « Pour retrouver un service, ce n’est pas évident, reconnaît à son tour Georges, père d’un patient en pédiatrie. On voit bien qu’il y a des soucis, mais on comprend que c’est le début et on va tout faire pour que ça se passe dans les meilleures conditions. » Ce dernier ne cache pas pour autant une certaine « fierté » d’avoir sur son sol un outil de cette taille. « Nos compatriotes dans la région n’ont pas tous cette chance. » Morgane, du côté des urgences, note une attente moins longue qu’à Gaston-Bourret. « C’est aussi plus “clean?? », glisse la jeune femme. « Ça a l’air plutôt bien organisé » commente un peu loin Elisabeth, impressionnée par l’espace et le silence. « Le hall est très grand, et semble bien vide. »

    Contrôles d’accès par badge

    Pas étonnant, selon Jérôme Desmottes, coordinateur des opérations de déménagement. « Il y aura beaucoup plus de monde quand la cafétéria ouvrira. » La sensation de calme, atypique dans un hôpital, est d’autant plus grande que les salles sont insonorisées. « On a plus souvent l’impression d’être seul comparé à Gaston-Bourret, on a bien vu la différence entre les deux sites pendant le déménagement » reprend le responsable. Plus « beau », plus « grand », plus « accueillant » mais aussi très « high-tech » fait remarquer Valérie, cadre en pédiatrie. « Il y a quelques difficultés informatiques qui s’améliorent avec le temps, mais ça peut devenir pénible. » En consultation, une patiente se plaint de l’étendue de l’établissement et des portes qui refusent de s’ouvrir. « Ce n’est pas la joie, je préfère Gaston-Bourret. » Preuve que l’époque des serrures est révolue, plusieurs entrées sont numérisées, avec un contrôle d’accès par badge, sur le même principe que celui des hôtels. Y compris l’accès aux les chambres pour les chariots qui renferment du matériel de soin.

    Machines à café

    Le temps de corriger les dysfonctionnements, le personnel n’est pas à l’abri de quelques surprises. La direction du CHT en est consciente. « Pour être tout à fait honnête, on n’est pas au point sur la logistique, mais on le sera, assure Dominique Cheveau, le directeur. Nous sommes en train de mettre en place une méthodologie (lire-ci-dessous). » Mais le numérique apporte aussi son lot de confort. « On est dans un autre siècle », sourit Agathe, pianotant sur le terminal multimédia. Son seul regret : l’absence de machine à café. « Avec mon mari, on se relaye au chevet de notre fils, mais on ne sait pas où se restaurer. » La direction assure qu’une consultation est en cours afin d’installer des distributeurs. En parallèle, la cafétéria du personnel devrait prochainement ouvrir aux patients sur certains créneaux horaires. D’ici là, prévoir une petite gamelle peut s’avérer utile.

    Questions à... Dominique Cheveau, directeur du CHT

    « Une grosse machine de cette taille, il faut du temps pour savoir la régler et l'utiliser »

    Les Nouvelles calédoniennes : Quel bilan faites-vous du déménagement ?

    Un bilan extrêmement positif, mais il va falloir six mois à un an pour se roder. Après ça pinaille de partout. Mais une grosse machine de cette taille, il faut du temps pour savoir la régler et l’utiliser.

    Nous allons dresser un système de fiche des événements indésirables. Le repas, le linge, l’informatique, les effectifs, les horaires : il y a une liste des petits problèmes à régler. Nous sommes justement en train de mettre en place une méthodologie, pour vérifier les vices de conformité service par service, vérifier que tous les engagements que nous avons pris soient bien respectés.

    Aujourd’hui que vous reste-t-il à caler ?

    Il y a tout un ajustement à faire entre le pôle logistique et le médipôle. Il faut que la logistique soit impeccable, et c’est assez difficile à caler, il faudra plusieurs mois pour que ça tourne comme une horloge. On surveille tout cela de très près. Il faut que les agents qui sont à l’interface comprennent bien leur mission. Parce que c’est vraiment un nouveau métier.

    Sinon on doit finir la kinésithérapie qui nous a été livrée brut de décoffrage. On termine le logipôle, on est en train de construire le laboratoire P3 et on doit aussi aménager le centre de don.

    Que vous reste-t-il à ouvrir ?

    Un potentiel d’un étage et demi à ouvrir : 28 lits au pôle 4 et tout un étage de chirurgie de 58 lits.

    Les perspectives pour 2017 ?

    A partir d’avril on évalue l’organisation des soins jusqu’au mois de juin. En juillet, on a les assises du temps travail, donc toute l’analyse du premier semestre pour pouvoir ajuster l’organisation du travail si nécessaire. On a monté le projet, on l’a réalisé, maintenant il faut l’évaluer pour voir s’il fonctionne. On est vraiment dans une démarche d’amélioration continue, en analysant les écarts et en les corrigeant. Avec le déménagement, il y avait l’excitation de la nouveauté, maintenant tout ne fonctionne pas tel que ça devrait fonctionner. Les agents sont patients, mais il ne faut pas abuser de leur patience.

    300

    C’est en moyenne, le nombre de mètres cubes déménagés par jour avec une pointe à 525, mobilisant 16 déménageurs et 4 camions.

    Repères

    Les fumeurs mis à l’amende

    Le tabac, la direction du CHT en a fait son cheval de bataille. « C’est une plaie. Les gens fument partout ! s’impatiente Dominique Cheveau, directeur. J’ai dû fermer les terrasses collectives qui sont de vrais fumoirs. Les gens jettent leurs mégots sur les toits, un jour on va mettre le feu à l’hôpital ! » Le personnel et les patients vont devoir s’y faire. A partir de mars, des agents de la Dass (Direction des affaires sanitaires et sociales) vont distribuer des amendes. S’il est interdit de fumer dans un hôpital, la tolérance de la direction à Gaston-Bourret était plus ou moins conditionnée à la vétusté des lieux. « Là, ça se voit tout de suite. Si dès le départ nous n’avons pas une discipline sur le fonctionnement et la propreté de l’hôpital on va vite ressembler à Mamao, (l’ancien CHT de Papeete, NDLR) assène le directeur. Je serais extrêmement rigoureux et pénible là-dessus. »

    Signalétique confuse, des évolutions prévues

    Quand on arrive du Nord, il faut passer par le sud, et inversement. La signalétique extérieure n’est pas forcément évidente lorsqu’on se rend au Médipôle pour la première fois. Des rencontres avec la mairie et la Sécal sont au programme pour y remédier. Quant à la signalétique intérieure, la direction a demandé la mise en place de panneaux provisoires pour voir comment les automobilistes répondent au besoin. « En fonction de ça, on ajustera » indique le directeur.

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