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    Nouvelle Calédonie
  • E.C. | Crée le 29.10.2016 à 04h25 | Mis à jour le 29.10.2016 à 04h25
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    Désormais reconstruite, la grande case de Petit Couli trônait depuis 133 ans dans la tribu. Photo J.-A.G.-L.
    Justice. Les trois prévenus impliqués dans l’affaire de la case de Petit Couli ont été jugés hier. Le premier a écopé de 2 ans, les autres, également victimes, de 18 mois.

    Une rencontre extraconjugale, un mari trompé, des rivalités tribales, et une vengeance qui en entraîne une autre, puis une autre. « Dans cette affaire, tout le monde s’est fait justice à soi-même » résume Jocelyn Poul, président du tribunal correctionnel. Impliqués dans l’incendie de la grande case de Petit Couli, Duy Trinh, John Kawa et Stevens Paouro comparaissaient vendredi devant les juges pour destruction du bien d’autrui en réunion, ou par un moyen dangereux. « Monsieur Trinh, c’est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres » soulève l’avocate du prévenu Paouro, également victime dans cette affaire. Car lorsque Duy découvre dans la nuit du samedi 17 octobre 2015, que c’est avec lui que sa femme entretient une relation extraconjugale, il perd son sang-froid et décide d’aller au contact.


    « Il a détruit ma vie »

    Repoussé dans l’altercation, et « humilié devant sa femme », il tente de se procurer une arme chez ses amis, qui ont la sagesse de la lui refuser. Impuissant, il finit par se rendre au domicile de son rival, avec la ferme intention de tout raconter à l’épouse de celui qui lui a « volé sa femme ». La cabane étant vide, il met alors le feu. « Vous êtes conscient que vous avez détruit la maison d'une famille ? » interroge le président. Réponse du prévenu : « Mais c’est lui qui a détruit ma vie ». « Vous avez pensé à sa femme et ses enfants, ils n’y sont pour rien dans vos malheurs » l’interrompt Jocelyn Poul. D’autant qu’à ce geste succède une série de représailles entre les Kawa et les Paouro, dont « les rivalités existent depuis des siècles » souligne l’avocate de Stevens Paouro.

    Car, curieusement, à aucun moment ce dernier ne va suspecter Duy Trinh. « Je ne le pensais pas capable de monter à la tribu et de faire ça » reconnaît l’homme à la barre. Il préfère s’en prendre à ses ennemis, coupables désignés.


    « Une scène d’apocalypse »

    Pour Stevens Paouro, il est impossible que ce soit quelqu’un d’autre : c’est la famille Kawa. A son tour, il met le feu à la grande case qui trônait dans la tribu depuis 133 ans. Un lieu qui n’a plus de valeur traditionnelle à ses yeux, mais touristique.

    « Personne ne vit dedans, c’est pour ça que j’y ai mis le feu » se défend le jeune homme. « C’est le symbole de l’entente coutumière de tout le district que vous avez brûlé » s’indigne Me Tehio, avocat du clan Kawa, jugé pour avoir saccagé les habitations du clan Paouro en représailles. « Une véritable scène d’apocalypse », commente le président du tribunal.

    « La colère est bien mauvaise conseillère » conclut le procureur, avant de requérir deux ans pour Duy Trinh, un an pour Stevens Paouro et huit mois pour John Kawa. Les juges iront plus loin Stevens Paouro et John Kawa écopent de 18 mois de prison. Duy Trinh, à l’origine de cette escalade de violences, est condamné à deux ans de prison.

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