Il l’avait astucieusement camouflé dans la poubelle, enroulé dans du papier, ne laissant dépasser discrètement que l’objectif. Son téléphone portable a pourtant fini par être découvert complètement par hasard.

Depuis plusieurs semaines, un étudiant de troisième année à la faculté est soupçonné d’avoir planqué un smartphone dans les toilettes mixtes de l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC) afin de filmer de jeunes femmes dénudées. Rien ne permet de savoir, en revanche, si ce présumé voyeur s’adonnait à ce petit jeu depuis longtemps, accumulant ainsi des heures d’enregistrement.

Il se filme en train de cacher l’appareil

Le stratagème de l’étudiant était finalement très simple : il cachait dans la poubelle des toilettes son téléphone, branché en mode vidéo et placé en direction des WC, capturant ainsi toutes les images avant de les transférer sur son ordinateur et de les télécharger.

C’est en août dernier que la machination a été mise au jour par une étudiante. Choquée, elle s’est d’abord confiée à plusieurs amies avant de regarder les enregistrements.

Procédure d’exclusion de l’UNC

À l’intérieur, plusieurs vidéos mais les jeunes femmes filmées à leur insu n’étaient pas vraiment identifiables. Plus tard, ces étudiantes ont aperçu un jeune homme qui se rendait discrètement dans les sanitaires, là où le smartphone avait été installé. Problème, le cinéaste en herbe s’était filmé au moment où il cachait le téléphone portable dans la poubelle et a été reconnu immédiatement.

Par la suite, la direction de l’Université a été avertie de cette préoccupante découverte. Deux plaintes ont été déposées auprès de la police nationale pour « atteinte à la vie privée ».

Il s’avère que le jeune étudiant soupçonné aurait déjà été visé par une plainte pour voyeurisme, quelques mois auparavant, de la part d’une étudiante. Et le vigile aurait également aperçu le mis en cause rôder autour des logements universitaires. Cet amateur de vidéos volées a depuis été exclu de l’établissement. Il devrait être prochainement entendu par les enquêteurs pour avoir filmé des étudiantes à leur insu.