L’autorisation d’exploitation accordée par le gouvernement à Hydro Paalo, vendredi, a dû ravir Enercal et la province Nord. En revanche EPLP a réitéré son opposition à cette centrale hydroélectrique sans retenue d’eau prévue pour 2019 à Pouébo. En cause : son emplacement, « un site naturel vierge, une forêt primaire », qui implique une dégradation de cet « écosystème d’autant plus précieux qu’il devient rare ». L’association, qui juge les mesures de compensations « dérisoires », s’inquiète également pour la faune de la rivière, atteinte par les baisses de débit.

Enercal, pour qui « ce projet doit montrer que le “petit hydroélectrique?? est porteur de bénéfices pour les communautés, pas de perturbations », met au contraire en avant les aménagements pour limiter l’impact environnemental. Captation d’eau « réduite » (8 m2), piste « raccourcie de moitié », caniveaux et bassins de décantation… Pas de quoi convaincre EPLP, qui estime que « la biodiversité ne peut pas faire les frais de la transition énergétique ». « Le prix de revient de l’électricité de cette centrale sera nettement supérieure à celle des centrales photovoltaïques, que l’on peut installer sur les nombreuses zones dégradées de Calédonie », relève sa présidente, Martine Cornaille.