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    Nouvelle Calédonie
  • Aude Perron | Crée le 29.06.2016 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 17h23
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    Païta, jeudi 23 juin. Cette semaine, c'est une balance « dénichée dans le fond d'un cagibi » que les enfants ont trouvée dans la salle de découverte. Avec un jeu de poids incomplet, les enfants s'amusent à faire monter et descendre les plateaux. Photos Aude Perron
    A l'école Luc-Amoura,à Païta, deux institutrices testent, avec bienveillance, audace et inventivité, les récentes avancées en matière d'éducation et de neurosciences. Tout le monde semble en profiter.

    C’est l’éclate. Marlon, Gabriel et Cyprien ont tous les trois revêtu une jupe tahitienne et une perruque et n’en peuvent plus de rigoler. Nous sommes dans la salle de découverte de l’école Luc-Amoura, à Païta. Un coin déguisement, le coin des animaux, une cabane sous une table, une bibliothèque, une fausse et une vraie cuisine et des tas de jeux. Bref, une véritable caverne d’Ali Baba accessible seulement aux quarante élèves des deux classes de grande section.

     

    Effets durables

    Tout est parti de leurs maîtresses, Hélène et Gaëlle. « On cherchait des solutions pour calmer les élèves et pour qu’ils se concentrent. Aujourd’hui, c’est la génération zapping : au bout de cinq minutes d’attention, c’est fini », confie Gaëlle Calvez, qui compte une vingtaine d’années dans l’enseignement. A travers leurs nombreuses lectures, elles s’intéressent aux récentes mouvances dans l’éducation dont la pleine conscience, la discipline positive, la bienveillance. L’an dernier déjà, elles avaient mis en place trois fois par jour des séances de méditation, auxquelles les enfants répondent de manière positive. « C’est un immense cadeau à faire aux enfants. On a vu le changement sur nos élèves et il se poursuit en CP, nous disent leurs instituteurs. Quant à nous, on a développé une tolérance à tout, on est plus patientes. On vit des journées beaucoup plus sereines qu’avant. »

    Puis, à la rentrée 2016, une opportunité se présente : faute d’effectifs, une classe de grande section est fermée et elles parviennent à récupérer la salle. Située entre les deux classes, les élèves la fréquentent par groupe de dix, à raison de trente minutes par jour, sous l’œil attentif de Sonia, l’assistante-maternelle qui leur est dédiée. Et dans cette salle, ils sont libres : ils observent les escargots, bouquinent, jouent à la dînette ou se déguisent. Autant de pôles où ils utilisent leurs différentes intelligences : interpersonnelle, musicale, spatiale, corporelle, naturaliste…

     

    Libre d'essayer

    Et contre toute attente, ce n’est pas la foire dans cette salle de découverte où les règles existent malgré tout et sont rappelées par l’aide-maternelle. Ce matin-là, un enfant joue tout seul avec des épées, deux autres s’amusent avec une balance et le reste du groupe se concentre, vis et boulons en main, sur un poney en bois grandeur nature, de fabrication maison. « On les laisse essayer. Des stratégies se mettent en place, ils coopèrent. Si un des enfants comprend mieux le jeu, il l’explique aux autres. En verbalisant, il assoit ses connaissances », estime Gaëlle Calvez.

    Pour elle, une chose est certaine : il faut remettre plus de jeu à l’école. Mais du côté des parents, il a fallu rassurer : « Laisser jouer, faire manipuler, donner le choix, ce n’est pas considéré comme du travail pour les parents, car ce ne sont pas des productions écrites », déplore-t-elle. Et pourtant, c’est tout aussi important pour développer le savoir-être de l’enfant et sa confiance en lui. « On ne peut pas construire de connaissances sur un enfant qui n’est pas bien dans sa peau. »

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