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    Nouvelle Calédonie
  • Charlie Réné / charlie.rene@lnc.nc | Crée le 09.08.2017 à 04h25 | Mis à jour le 09.08.2017 à 08h32
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    Chaque rodéo comprend seize montes sur bœuf et autant sur cheval. Le clown (ici Tino Lecren, à gauche) anime mais est aussi chargé de capter l’attention des bêtes une fois le rodéoman à terre. Photo Julien Cinier
    Événement. Troisième volet de notre série sur la 40e Foire de Bourail, qui ouvrira ses portes samedi. Parmi les événements les plus attendus par le public et les amoureux de la discipline, les rodéos de dimanche soir et de lundi après-midi.

    A Téné, le carré est déjà en place, et le comité rassemble les dernières inscriptions. Une trentaine de rodéomen sont attendus, dimanche soir, et à peu près autant lundi dans la journée, pour un spectacle « au niveau relevé », promettent les organisateurs. Aucun doute, « c’est le rendez-vous incontournable du week-end ». « Personne ne peut s’imaginer une Foire de Bourail sans rodéo, confirme Laurent Moglia, membre du comité de foire en charge de la compétition. Ça demande beaucoup d’organisation, on ne va pas chômer dans les prochains jours. Mais ça vaut le coup : on sait que le public attend ça avec impatience. Et nous aussi ! »

    Parmi les amoureux de la discipline, on ne s’aventure pas à affirmer que Bourail est le rodéo le plus important de l’année. « Mais le carré et les installations sont toujours impeccables, reconnaît Jean-Paul Clavel, figure du milieu, qui montait déjà à l’époque de la première foire, en 1978. C’est là qu’il y a le plus de monde. Quand on est là pour le spectacle, pour faire plaisir aux gens, c’est très important. »

     

    Chevaux et bœufs triés sur le volet

    Tout aussi important : la qualité des bêtes montées. Le comité de foire, après appel à candidatures, se repose sur deux éleveurs habitués de l’exercice : José Leroi mettra à disposition ses bœufs, et Patrice Pain, de La Foa, ses chevaux. « C’est pas des mobylettes qu’il suffit de déposer là, rigole le second, ancien champion de bulldogging avec son frère. Ça fait une semaine que je suis dessus, on les rassemble on les prépare, on vérifie leur forme, on les choisit… Une fois que la porte s’ouvrira, ne vous inquiétez pas, ils sauront quoi faire. » La préparation et le roulage des bêtes ont un coût. Comme les invités, la sécurité et la technique, notamment pour la très attendue session nocturne, dimanche… « Le rodéo, ça représente de la dépense, près de 4 millions », pointe Laurent Moglia, attaché au club de Pouembout-Kopéto. Les rodéomen peuvent remporter des prix - plusieurs dizaines de milliers de francs pour les vainqueurs - mais la participation est payante : 5 000 F la monte, cette année.

     

    Des Australiens dans le jury et dans le carré

    « Je trouve ça trop cher, heureusement qu’on a de vrais passionnés, qui veulent absolument être là, relève Jean-Paul Clavel. Il faut toujours le rappeler : pour faire plaisir au public, ils prennent de vrais risques ». Fini l’époque des « montées sans casque, sans gilet et sur de la terre pas toujours battue » décrites par les « vieux » du carré. « Ça a changé, mais ce n’est pas moins impressionnant », rappelle Laurent Moglia. La naissance de la fédération a « poussé le niveau vers le haut » et, pour « pouvoir s’évaluer, se comparer », la foire a fait appel à des invités. Au juge australien, présent tous les ans, s’ajoutent un clown et surtout, quarantième anniversaire oblige, deux rodéomen. Mais dans le carré, les Pokens ne seront là qu’en démonstration. « Peut-être qu’ils ont peur de se faire rétamer par les petits Calédoniens, rigole Jean-Paul Clavel. C’est arrivé par le passé ».

     

    Entretien avec… Nathalie Bartement, présidente de la Fédération de rodéo

    Les Nouvelles calédoniennes : Bourail, c’est un rendez-vous important dans l’année de rodéo ?

    Tous les rodéos sont importants, mais c’est vrai que c’est la plus grosse foire du pays, et que forcément, c’est là qu’on a le plus de spectateurs. Beaucoup de gens viennent à Bourail pour le rodéo, il ne faut pas perdre ça de vue. C’est pour ça que je ne trouve pas ça normal qu’ils augmentent le prix des montes, ou qu’ils ne paient même pas un repas aux rodéomen. Ceux qui participent le font par passion, mais entre l’assurance, le matériel aux normes, les certificats, c’est déjà beaucoup de frais ! Et vu le boulot, le spectacle va être de qualité. Pour moi, les rodéomen, ce sont les rois de la fête, il faudrait qu’ils soient un peu plus valorisés !

     

    L’année dernière, le rodéo était arrivé divisé à Bourail. Plusieurs clubs ont quitté la Fédé pour fonder l’Union des associations de rodéos (UAR). La situation a évolué ?

    Pas vraiment. C’est une situation ridicule mais on n’a pas encore réussi à y mettre fin. Il y a des coups de gueule, des malentendus, c’est normal, mais de là à ce qu’il y ait un groupe qui se mette à l’écart… À Bourail, on nous demande de cohabiter. On le fait, même s’il faut un peu serrer les dents. Ça nous fait quand même un peu mal. La Fédé a organisé dix rodéos cette année, dont deux avec l’UAR, qui en a un seul à elle. On ne peut pas être mis su un pied d’égalité.

     

    Qu’a apporté la Fédé au rodéo ?

    Il faut se souvenir qu’en 2013, on n’avait que quatre rodéos. C’était important d’en organiser davantage, pour que les rodéomen puissent s’entraîner en compétition et pas sur des rodéos sauvages. De ce côté-là, on a réussi. Il reste encore du boulot, mais là où il y a un vrai plus, c’est la sécurité : casques, gilets, assurance pour tout le monde. Beaucoup ont râlé mais regardez aujourd’hui : tout le monde le fait. L’autre jour, à Thio, on a un jeune qui s’est pris un coup de sabot près de l’oreille. Il n’a rien. Sans casque, on aurait tous pleuré.

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    C’est le nombre de montes prévues à Bourail. Seize sur chevaux et seize sur bœufs pour la nocturne, dimanche. Autant le lundi après-midi, lors du deuxième rodéo.

     

    Fédération et Union

     

    Elle était désirée depuis « des dizaines d’années », mais ce n’est qu’en 2011 qu’est née la Fédération de rodéo de Nouvelle-Calédonie. Pour la quinzaine de clubs du pays et la centaine d’adhérents qui ont choisi de s’y rassembler, il s’agit d’accéder aux assurances, mais aussi de se structurer : davantage de compétitions, de sécurité, de qualité. L’objectif est de « monter en compétences ». Mais le changement est brusque et des tensions apparaissent… Jusqu’en juillet 2016, quand cinq clubs décident de faire bande à part. Sous la houlette de Kévin Moisson, du club de Boulouparis, ils fondent l’Union des associations de rodéos. Gestion « douteuse », management « autoritaire »… De nombreux reproches sont adressés à la Fédé, qui garde la majorité des clubs et organise la plupart des rodéos et le championnat de décembre dernier à Téné. Ses dirigeants aimeraient réitérer l’événement cette année dans le cadre du Téléthon. L’UAR et la Fédé « se croisent » sur certains événements, sans accroc. Mais entre les personnes, les plaies ne guérissent pas. « C’est dommage, d’autant plus qu’on pratique la même discipline », juge Laurent Moglia, en charge du rodéo de la foire. Membre de la Fédé, il « va faire en sorte que tout le monde s’entende, au moins à Bourail » : « Et ceux qui ne jouent pas le jeu, d’un côté ou de l’autre, on leur dira qu’ils ne sont plus les bienvenus. »

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