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  • | Crée le 17.02.2016 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 15h11
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    Photo Flash d'Océanie
    L'élection du nouveau Premier ministre a été favorablement perçue localement et dans la région, et reçue comme un signe encourageant de renouveau.

    Charlot Salwaï fut longtemps un apparatchik de l'Union des Partis Modérés (UPM, majoritairement francophonie) y compris, au cours des années 1990, secrétaire particulier du Premier ministre Maxime Carlot. Il est aussi perçu comme une personnalité ayant la capacité de combler les nombreux clivages politiques, notamment entre francophones et anglophones, de part et d'autre du spectre politique de l'ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, devenu indépendant en 1980.

    Cette capacité à rassembler a été illustrée par une majorité sans précédent de votes en sa faveur, par 46 sur 52, parmi les députés de la nouvelle assemblée, toutes tendances confondues.

    Pour se faire élire, M. Salwaï, qui a eu en charge les portefeuilles des finances, de l'éducation et de la justice au sein de précédents gouvernements, a aussi su fédérer une classe politique disparate en un « mouvement de réunification pour le changement » (Reunification Movement for Change, RMC).

    Dans la foulée de son élection, le 11 février,, il a nommé une équipe gouvernementale resserrée de douze ministres, parmi lesquels on peut trouver deux anciens Premiers ministres vétérans de la politique : Joe Natuman (qui hérite du titre de Vice-Premier ministre et des responsabilités du commerce) et Ham Lini, désormais en charge des questions liées au changement climatique. Parmi les nouveaux venus figurent aussi plusieurs francophones, dont Jean-Pierre Nirua (longtemps haut fonctionnaire au ministère du plan, puis au sein de l'organisation subrégionale Groupe mélanésien Fer de Lance) à l'éducation, l'ancien homme de radio Bruno Leingkone (affaires étrangères) et Gaëtan Pikioune (finances).

     

    Félicitations du Fer de Lance

    Parmi les premiers messages reçus en fin de semaine dernière à Port-Vila, figure celui du président en exercice du Fer de Lance (GMFL). Le Premier ministre salomonais Manasseh Sogavare a tenu à souligner dans ce message de félicitations que le nouveau chef de l'exécutif vanuatuais « a pu s'appuyer sur une majorité et une confiance écrasante » au sein du nouveau Parlement.

    Depuis Suva, le Premier ministre fidjien, Franck Bainimarama, a également adressé un message à Charlot Salwaï : « Votre élection en tant que Premier ministre intervient après une période de l'histoire de Vanuatu emplie de défis. Je suis persuadé qu'elle vous aidera à tracer un chemin pour un avenir meilleur pour le gouvernement et le peuple de Vanuatu », a commenté M. Bainimarama, qui rappelle aussi les relations « anciennes, uniques et chaleureuses » entre les deux archipels voisins.

    Flash d'Océanie


    Ses douze ministres

    Vice-premier ministre, ministre du commerce, du tourisme et des entreprises locales : Joe Natuman (Vanua'aku Party, VP).

    Ministre des finances et de la gestion économique : Gaëtan Pikioune (mouvement Nagriamel).

    Ministre des affaires foncières et des ressources naturelles : Ralph Regenvanu (Graon mo Jastis Party, GJP).

    Ministre des affaires étrangères, de la coopération internationale et du commerce extérieur : Bruno Leingkone (National United Party, NUP).

    Ministre de l'éducation : Jean-Pierre Nirua (non-affilié).

    Ministre de l'intérieur : Alfred Maoh (Graon mo Jastis Party).

    Ministre de la santé : Daniel Toara (Confédération des Verts).

    Ministre des infrastructures et de l'équipement : Jotham Napat (Leaders' Party of Vanuatu).

    Ministre de la justice et des services communautaires : Ronald Warsal (Vanua'aku Party, VP).

    Ministre de l'agriculture, du cheptel, des pêcheries, de la sylviculture et de la biosécurité : Mataï Seremaia (non-affilié).

    Ministre en charge de l'adaptation aux changements climatiques, de la météorologie, de l'énergie et des catastrophes naturelles : Ham Lini (National United Party, NUP).

    Ministre du développement de la jeunesse et des sports : Natoika Taiwia (Melanesian Progressive Party, MPP).

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