500 000 femmes sont atteintes chaque année du cancer du col de l'utérus dans le monde. 180 Néo-Zélandaises sont victimes de ce cancer, et soixante d'entre elles décèdent de cette maladie. Ce nouveau vaccin a donc été très bien accueilli par l'association de planning familial qui prévoit que le Gardasil devrait participer à l'éradication du cancer du col de l'utérus dans le pays. Et le ministère néo-zélandais de la Santé devrait se pencher le mois prochain sur la possibilité d'ajouter le Gardasil à la liste des vaccins obligatoires pour les enfants.Le Gardasil doit être pris en trois injections. Il devrait être vendu environ 400 dollars, soit 25 000 F CFP environ. Le cancer du col de l'utérus est une maladie grave et lourde qui touche à l'intimité de la femme. Il se développe progressivement, à partir de lésions dites précancéreuses. Certaines sont causées par différents types de virus de la famille des papillomavirus. Confirmé efficace en 2005Aujourd'hui, le frottis cervical (test de PAP) permet de dépister ces infections sexuellement transmissibles, qui, dans la plupart des cas, restent latentes, ou sont bénignes. Mais ces infections peuvent également évoluer en lésions précancéreuses. Puis, si elles ne sont pas traitées, en cancer du col de l'utérus. Le 6 octobre 2005, les laboratoires Merck et Sanofi Pasteur MSD ont annoncé qu'un vaccin était efficace à 100 % contre les formes les plus communes de ce cancer. Ce vaccin baptisé Gardasil protège des papillomavirus humains de types 6, 11, 16 et 18. Pour mesurer l'efficacité de ce vaccin, une étude a été réalisée sur plus de 12 000 femmes, âgées de 16 à 26 ans, et vivant dans treize pays différents qui n'étaient pas infectées par le virus. La moitié a reçu trois doses de Gardasil et l'autre moitié un placebo (médicament inactif). Après dix-sept mois de suivi, le premier groupe ne présentait aucune lésion précancéreuse, tandis qu'on en dénombrait vingt et une dans le second groupe. « Il s'agit de données fondamentales, qui démontrent que la vaccination avec Gardasil permet de prévenir les lésions précancéreuses et les cancers non invasifs du col de l'utérus dus à HPV 16 et 18 », a déclaré Laura Koutsky, principal investigateur du groupe de recherche sur le HPV à l'Université, Washington, à Seattle aux Etats-Unis.Pas d'effets secondairesAucune vaccination n'a dû être interrompue à cause d'effets secondaires du vaccin, même si les effets indésirables étaient plus fréquents chez les femmes qui ont reçu le Gardasil que chez celles qui avaient reçu le placebo. Mais il ne s'agissait la plupart du temps que d'une légère gêne au point d'injection. Reste que si ce vaccin a prouvé son efficacité contre les formes les plus communes du cancer du col de l'utérus, on ne connaît pas encore avec précision sa durée de protection.