Polynésie.

La Chambre territoriale des comptes (CTC) a publié lundi son rapport sur le fonctionnement de la délégation de la Polynésie française à Paris. Malgré les efforts de gestion constatés depuis 2011, la CTC reste dubitative sur l’utilité de cette représentation à Paris dans sa forme actuelle et épingle le déficit de qualification de son personnel.

Hors charges patronales, la masse salariale est passée de 108 millions de francs en 2011, à 85 millions en 2016. Dans le même temps, les charges de fonctionnement diminuaient de 27 %, passant de 206,7 millions en 2011 à 150,8 millions en 2016. Mais malgré ses efforts de réduction et de rationalisation de la masse salariale, « la qualification des personnels n’a pas été améliorée alors que sa faiblesse est la cause principale des difficultés. Elle continue de bloquer la DPF sur des activités logistiques, à faible valeur ajoutée, au détriment des missions à l’utilité bien plus certaine. » Et d’énumérer les manquements dans le soutien logistique ou le relais administratif auprès des Polynésiens malades, des étudiants ou de ceux qui rencontrent de grandes difficultés sociales en Métropole.

La Chambre estime aussi que l’espace de l’immeuble de sept étages occupé par la délégation au 28 boulevard Saint-Germain, dans le Ve arrondissement, est « sous-utilisé : un étage de bureaux inoccupé, l’appartement du dernier étage vide et les installations de cuisine semi-professionnelle en sous-sol utilisées très rarement. L’attractivité de la boutique reste modeste. En 2016, l’espace vitrine de la Polynésie n’a été visité que par 105 personnes. »