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  • | Crée le 17.09.2016 à 04h45 | Mis à jour le 19.09.2016 à 15h28
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    Les amateurs font valoir que cette pratique génère des millions de dollars de paris chaque année et que le secteur emploie au moins 15 000 personnes. Photo DR
    Australie. Dès juillet prochain, les courses de lévriers seront interditesen Nouvelle-Galles du Sud. Propriétaires de chiens et entraîneurs sont scandalisés.

    Le bonheur, pour Zac Kessanis, ce n’est pas tant de voir son lévrier gagner que de le voir courir. Mais ce plaisir ne sera bientôt plus qu’un souvenir : la Nouvelle-Galles du Sud vient d’interdire les courses. « Pendant 30 secondes, on est les rois du monde, on est fier quoi qu’il arrive », raconte le propriétaire d’Ella Has Class, lévrier femelle de quatre ans qui sprinte devant des centaines de spectateurs à Sydney. A partir de juillet 2017, il n’y aura plus de courses à Wentworth Park. L’interdiction est motivée par une enquête gouvernementale qui a conclu que sur plus de dix ans, des dizaines de milliers de chiens ont été tués parce qu’ils ne courraient pas assez vite. D’autres ont déchiqueté des leurres vivants -cochonnets, lapins et opossums- une pratique pourtant interdite.

    Le monde des courses de lévriers est vent debout contre la décision des autorités. Les propriétaires de chiens comme les entraîneurs affirment qu’ils aiment leurs animaux et qu’en fait, cette interdiction relève de la guerre des classes.

    15 000 emplois

    Dès leur développement en Australie au début du XXe siècle, les courses de lévriers ont été associées aux classes ouvrières : elles se déroulent la nuit, le prix d’entrée est bas, il est possible de parier sans se ruiner tandis que chacun peut espérer devenir propriétaire d’un futur champion. Dans les années 1920 et 1930, les courses de chiens étaient qualifiées de « sport pour les masses » et le cynodrome de Harold Park à Sydney attirait jusqu’à 30 000 spectateurs. Ces dernières décennies, ce nombre s’est réduit, en partie car il n’y a plus besoin d’assister physiquement à la compétition pour pouvoir parier.

    Mais les courses restent très appréciées. Les amateurs font valoir aussi que cette pratique génère des millions de dollars de paris chaque année et que le secteur emploie au moins 15 000 personnes. Les défenseurs des animaux dénoncent, eux, un sport cruel. « La réalité, c’est que l’industrie a un côté obscur », dit le rapport de la commission d’enquête du gouvernement. L’abattage de plusieurs milliers de lévriers bien avant qu’ils n’atteignent la limite normale de leur espérance de vie, ce n’est peut-être qu’un business pour de nombreux éleveurs, propriétaires et entraîneurs. Mais c’est un business cruel. »

    Pratiques cruelles

    D’après ce rapport, entre 48 891 et 68 448 chiens ont été abattus ces douze dernières années car jugés trop peu compétitifs. Parallèlement, de nombreux lévriers ont été grièvement blessés pendant les courses. Propriétaires comme entraîneurs soulignent qu’ils sont prêts à des réformes mais n’excluent pas un recours judiciaire. « Cette interdiction est anti-australienne. On parle de cent ans d’histoire, de l’essence même de notre société », se lamente Dean Swain, un entraîneur.

    Les défenseurs des animaux ne nient pas que certains propriétaires et entraîneurs aiment leurs chiens. « Le problème, c’est que le secteur a eu beaucoup de temps pour se réformer et a choisi de ne pas le faire, dit Lisa Chalk, de Animals Australia.

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