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    Nouvelle Calédonie
  • Frédérique Ollivaud | Crée le 22.06.2019 à 04h26 | Mis à jour le 05.08.2020 à 04h25
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    (De gauche à droite) : Andréa Wamejonengo (chargée de mission mobilité au CIJNC et Erasmus plus, jeunesse et sports), Severine, Rose, Anitia, Djaik, Diana, Cibun’de, Tricia, Elie Poigoune (venu ce jour pour partager son expérience de volontariat en Tunisi
    Société. Ces Calédoniens partent la semaine prochaine pour une mission de service civique au Vanuatu, dans le cadre du Programme du service volontaire océanien (PSVO) en association avec France Volontaires.

    Avoir entre 18 et 25 ans, être volontaire et motivé. Voici les prérequis pour effectuer une mission de service civique à l’étranger. C’est le cas de Severine, Rose, Anitia, Djaik, Diana, Cibun’de et de Tricia, qui s’apprêtent à faire le grand saut ce lundi. Pour Béatrice Christiny, responsable du PSVO en Nouvelle-Calédonie depuis 2014, il s’agit d’une vraie possibilité aux jeunes du pays de s’ouvrir au monde. « Les candidats prennent contact avec nous par le biais des différents organismes par lesquels nous communiquons pour nous faire connaître : la Mission Insertion Jeune (MIJ) ou le Centre Information Jeunesse de Nouvelle-Calédonie (CIJNC). Ensuite, on leur demande de nous transmettre un CV, une lettre de motivation, avant de les recevoir pour un premier entretien. »

    Si le processus de sélection semble a priori protocolaire, le choix final de Béatrice se porte sur un élément décisif : la motivation. « Il faut tout de même qu’il y ait une cohérence dans le projet de partir. Être déjà dans une réflexion sur son parcours de vie. Nous avons beaucoup de personnes très stimulées au départ mais qui finissent par abandonner après avoir envoyé leur dossier de candidature ou qui ne se présentent pas aux entretiens. » L’éducatrice reste néanmoins consciente des réalités locales. « Ici, il y a une notion de temporalité très particulière à prendre en compte. Il n’y a pas de véritable linéarité chez nos jeunes. Ils apparaissent et disparaissent. Il faut cependant garder en mémoire cette perception du temps pour se livrer à un travail éducatif et social en profondeur. A la fin, on comprend que tout ceci fait partie du processus », confie-t-elle avec passion. Une opportunité unique Les sept jeunes en partance pour le Vanuatu sont assignés à plusieurs missions. A Tana, il sera question d’agroforesterie, introduction de nouvelles graines et d’échanges de techniques d’agriculture. Pendant 10 mois, les missionnés vivront en immersion dans différentes communautés vanuataises. L’occasion de nourrir d’une relation interculturelle inédite. L’intégralité des frais liés au service civique (logement, assurance rapatriement) seront pris en charge. Les volontaires sont également indemnisés mensuellement.

    Avant le départ, les candidats assistent à une courte formation sur les grands principes de la mission civique. Différents intervenants abordent les thèmes de la préparation personnelle (physique et morale), la connaissance de l’environnement dans lequel ils vont évoluer, ou la rencontre interculturelle. Christine précise que la formation n’est pas pour autant formelle. Des outils pédagogiques sont mis en exergue afin de libérer la parole, au travers de groupes de discussion, débats et jeux.

    Car il ne faut pas oublier qu’un départ peut être vécu comme un véritable arrachement pour certains, même s’il est consenti au départ. Le désir d’émancipation est fort mais il n’est parfois pas en adéquation avec les différentes situations socioculturelles. « Ce n’est pas qu’un simple voyage, c’est un véritable engagement personnel. Il y a une autonomie à prouver et une indépendance à trouver », souligne Béatrice. C’est pourquoi chaque départ est accompagné et surveillé de près.

    « Dans ce cadre particulier, il faut oublier le discours économique classique diplôme/emploi. Ici, cela fonctionne autrement. L’objectif n’est pas de trouver un travail à la sortie, mais est plutôt centré sur le développement personnel. Si nous constatons qu’à son retour, la personne sait où elle veut aller dans la vie, c’est une véritable réussite », conclut Béatrice en souriant. L’éducatrice a pour souhait de développer et faire connaître le programme civique afin qu’il soit accessible à tous les jeunes de cet âge.

    Savoir +

    Béatrice Christiny : beatrice.christiny@france-volontaires.org, Tél : 82 26 21. CIJNC : 28 22 26.

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    Paul W, parti un an au Vanuatu en 2015

    « Je suis parti à 27 ans sur un coup de tête. Nous sommes allés avec ma compagne à une réunion d’information de la MIJ, et c’est là que nous avons découvert le PSVO. En vérité, je voulais découvrir le monde, voir autre chose. Ma mission consistait à promouvoir la langue française sur la petite île d’Aneityum. J’étais complètement dépaysé, mais j’ai appris énormément de choses sur moi-même, sur les valeurs. C’était très dur au début, mais j’avais le soutien de ma copine qui effectuait sa mission sur une île voisine. Nous avons d’ailleurs conçu notre enfant au Vanuatu ! Aujourd’hui, je peux dire que j’ai acquis beaucoup d’indépendance, de maturité. J’ai pris du recul sur la vie et j’en suis très heureux. »


    Djaik, 19 ans, part au Vanuatu ce lundi

    « J’ai découvert le PSVO à la MIJ de Boulari, alors que j’y étais à l’origine pour trouver un job d’été. J’ai déjà beaucoup voyagé dans ma vie, notamment au Chili ou au Japon. J’ai envie de découvrir un autre pays, voir un peu ce qu’il se passe ailleurs hors de chez nous. Sortir de ce petit confort dans lequel nous sommes. Je le vois comme un tremplin pour mon avenir. Quand j’ai été accepté à la mission civique du Vanuatu, mes parents ont été très fiers et heureux pour moi. Ils m’encouragent dans mon désir d’émancipation. Aujourd’hui, je pense qu’il faudrait faire découvrir ce programme aux jeunes. Il n’y a pas assez de personnes qui connaissent ces opportunités, alors ils n’osent pas partir ! C’est accessible à tous, je ne suis pas un élu ! Même si je reconnais que j’ai plus de facilités que d’autres à partir de la maison. »

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