Un épais livre sur Moindou offert à Joël Viratelle, directeur de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris, quelques remerciements, des petits fours et des bulles et beaucoup de bonne humeur : c’est dans une ambiance détendue que trente-trois élus municipaux calédoniens, maires mais aussi adjoints, conseillers et agents, se sont réunis pour une soirée sous la grande case de la MNC. Une poignée de figures du Caillou, à l’instar de Thierry Lataste et de Jean Montpezat, deux anciens hauts-commissaires de la République familiers de la MNC, avaient également fait le déplacement.

Pour cette délégation, la soirée de mercredi a marqué une pause conviviale dans une semaine studieuse : la trentaine de Calédoniens a en effet participé, dans la capitale métropolitaine, au 102e congrès annuel des maires de France, dernier rassemblement pour 12 000 élus avant les élections municipales de 2020. Un rendez-vous pas toujours en phase avec les réalités du Caillou, mais qui a permis à certains édiles de faire entendre leur voix. Georges Naturel, à la tête de la commune de Dumbéa, a ainsi insisté auprès de la ministre des Outre-mer rencontrée plus tôt sur la nécessité « d’adapter la loi, actuellement discutée à l’Assemblée nationale, qui va renforcer la protection et le pouvoir de police du maire, à la Calédonie ».

Du nouveau pour les étudiants

Séduit par « cette ambiance de fin de mandat », Eddie Lecourieux, premier magistrat du Mont-Dore, a profité du salon organisé en marge du congrès pour se pencher sur « les possibilités de terrains de jeux mobiles » pour sa commune. Pour le successeur d’Eric Gay, « être maire est souvent ingrat : on vient surtout nous voir pour râler, rarement pour nous remercier. Mais quand je rentre le soir, que je vois tous les terrains de sport éclairés et plein de gamins qui y jouent, je sais pourquoi je suis là », philosophait-il.

Wilfried Weiss, le maire de Koumac, a profité de sa présence à la MNC pour « interpeller les différentes communes » au sujet des jeunes Calédoniens exilés en Métropole le temps de se former et qui veulent « faire un retour au pays ». L’occasion pour Agnès Siraut, chef du service Etudiants de la MNC, d’annoncer la mise en place, dès décembre, « d’une plateforme à destination des Calédoniens qui veulent rentrer : les entreprises et les municipalités du territoire y seront invitées à déposer leurs offres de stage et d’emploi pour les résidents calédoniens actuellement en Métropole, qui ont leur place au pays », a-t-elle dévoilé.