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    Nouvelle Calédonie
  • Pierre Glachant/AFP | Crée le 10.11.2018 à 04h29 | Mis à jour le 10.11.2018 à 04h29
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    Le Mémorial international de Notre-Dame de Lorette, dans le Pas-de-Calais, sur lequel sont gravés les noms de 600 000 soldats de toutes les nationalités morts en Flandre française et en Artois.Photo AFP
    Histoire. Après le conflit, les contours de l’Europe sont redessinés. Les Etats-Unis s’affirment. « L’Allemagne paiera », leitmotiv françaisau cœur du traitéde Versailles, sera lourd de conséquences.

    Les peuples européens, à la fin de la Première Guerre, sont exsangues et la tentation révolutionnaire, inspirée par l’exemple russe, se propage en 1919, notamment en Allemagne et en Hongrie. Ces tentatives sont durement réprimées, tout comme les grèves qui éclatent en France ou en Italie. La Russie bolchevique va réussir, elle, à asseoir son pouvoir, à la suite d’une guerre civile sans merci, avant de virer au totalitarisme sous la férule de Staline.

    Mais à court terme c’est surtout le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, qui va se révéler lourd de conséquences en stigmatisant l’Allemagne moralement et économiquement.

    La conférence de Londres de 1921 fixe à 132 milliards de marks-or le montant des « réparations » dues aux Alliés, essentiellement à la France. Les Allemands crient au « Diktat » et se révéleront incapables d’assurer leurs obligations. Pour les y contraindre, les troupes françaises occupent la Ruhr en 1923 et le pays sombre encore davantage dans le chaos économique, l’hyperinflation et surtout la rancœur.


    Les germes de l’avenir

    Un agitateur du nom d’Adolf Hitler y trouvera le terreau pour parvenir au pouvoir dix ans plus tard, avant de mettre à nouveau l’Europe à feu et à sang.

    De l’autre côté des Alpes, le fasciste Benito Mussolini entraîne l’Italie dans les mêmes rêves meurtriers de revanche et de grandeur, alors qu’en France et en Grande-Bretagne, au contraire, la guerre a enraciné un pacifisme qui expliquera la paralysie des démocraties européennes face au nazisme. Au-delà de l’Allemagne, les traités de paix ont totalement redessiné la carte de l’Europe et du Moyen-Orient en dépeçant les empires vaincus, créant autant de conflits futurs que de nations et de frontières nouvelles, des pays baltes à la Turquie en passant par la Yougoslavie ou la Tchécoslovaquie. L’empire ottoman, qui agonisait depuis le XIXe siècle, est démantelé au profit des vainqueurs, tandis que les promesses contradictoires britanniques aux arabes et aux juifs sèmeront les germes du futur conflit israélo-palestinien.

    Si le prestige politique des principaux vainqueurs, France et Grande-Bretagne, semble à son apogée en 1919, il ne cache guère l’essor international des Etats-Unis qui vont s’affirmer comme la principale puissance, économique puis militaire et politique, du camp occidental dans les décennies suivantes.

    Mais dans l’immédiat après-guerre, c’est un formidable appétit de vie et de contestation qui s’empare de la jeunesse. C’est l’époque des Années folles à Paris, tandis qu’à Berlin, peintres et écrivains oublient le triste aujourd’hui dans des fêtes jusqu’à l’aube.


    Les femmes ont joué partout un rôle primordial dans l’effort de guerre, en remplaçant les hommes partis au front dans des métiers jusque-là exclusivement masculins : receveuses ou conductrices de tramways, serveuses de café, employées des Postes, livreuses de charbon, employées de banque, institutrices dans des écoles de garçons… Mais aussi à l’usine et dans les champs, où elles font tourner les exploitations.

    Changement

    400 000 femmes travaillaient dans les usines de guerre françaises au début de 1918, un quart de la main-d’œuvre dans ce secteur. Certaines ont également rejoint le front, comme infirmières ou, en Grande-Bretagne à partir de 1917, comme auxiliaires de l’armée (conductrices de camions et d’ambulances, cuisinières, mécaniciennes…). Beaucoup d’entre elles ont découvert à cette occasion le goût de l’émancipation. Mais en 1918, les femmes seront priées de retourner dans leur foyer.

    Pourtant un changement considérable aura été amorcé : elles reviendront dans les années suivantes sur le marché du travail et la féminisation des emplois d’usine, du secteur tertiaire et des professions libérales se confirmera.

    En 1918, les femmes obtiennent le droit de vote dans de nombreux pays, comme en Allemagne, en Autriche ou en Grande-Bretagne. Les Françaises devront, elles, attendre 1944.

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