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    Nouvelle Calédonie
  • Charlie Réné | Crée le 13.04.2018 à 04h28 | Mis à jour le 13.04.2018 à 04h28
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    Social. Hier, la commission paritaire sur les retraites Cafat, devait donner le feu vert à une réforme du régime qui permettrait de le pérenniser. Mais FO et l’USTKE s’opposent au recul progressif de l’âge de départ : ils ont six mois pour proposer des alternatives.

    Réunion technique d’un côté des fenêtres, banderoles et musique de cortège de l’autre. Hier matin, la commission paritaire retraite s’est réunie au siège du Medef, à Nouméa. L’instance devait donner le feu vert à une nouvelle réforme du régime de base, géré par la Cafat, qui distribue plus de 32 000 pensions aux Calédoniens. Espérance de vie en hausse, entrée dans la vie active plus tardive… Pour pérenniser un régime qui plonge naturellement vers le déficit, un accord avait semble-t-il était trouvé, par l’ensemble du patronat et la majorité des syndicats (Usoenc, CFE-CGC, Fédé, Cogetra). Il prévoit entre autres de faire évoluer progressivement l’âge de départ à la retraite de 60 à 62 ans d’ici 2026. Des conditions auxquelles l’USTKE et Force Ouvrière s’opposent. Les deux syndicats l’ont répété hier, devant la commission, et, plus bruyamment, dans la rue, où s’étaient rassemblés une cinquantaine de militants. Pas question de « passer en force » : les partenaires sociaux se sont accordés six mois « de réflexion » supplémentaires sur cette réforme qui devra quoi qu’il arrive être avalisée par le Congrès.


    Régime Déficitaire dès cette année

    Que peut-il se passer d’ici le 11 octobre ? « Ce sera à ceux qui s’opposent de faire des propositions », répond Milo Poaniewa, le chef de file de l’Usoenc, qui rappelle que, sans recul de l’âge de départ c’est aux cotisations qu’il faut toucher, « et donc aux salaires ». Car tout le monde est d’accord sur un point : les règles du jeu doivent changer. Le régime Cafat était à l’équilibre l’année dernière, mais devrait connaître un déficit dès cette année. Et il ne fera que s’aggraver. Sans changement, le fonds de roulement du régime retraite, 50 milliards de francs aux dernières nouvelles, sera entièrement consommé en 2024. « C’est un amortisseur qui est nécessaire pour passer les moments difficiles, quand le contexte économique pèse sur les cotisations, insiste Éric Durand, le porte-parole du Medef-NC, qui pointe que l’accord envisagé « repousse à 2050 » cet horizon de viabilité. Quand on pilote un régime, il faut regarder sur le long terme. Cette réforme, on ne la fait par plaisir, mais pour que nos enfants puissent avoir une retraite ».

    Propositions à Développer

    De l’autre côté de la rue, on veut pourtant croire à « d’autres solutions ». « Il n’est pas juste de tout orienter sur davantage d’années de travail des salariés, martèle Thierry Le Berre, un des responsables de l’USTKE. Nous avons fait des propositions au début des négociations, en 2015. Il nous faut juste un peu plus de temps pour les développer ». Parmi ces propositions, un système de tranches de cotisation qui « ferait jouer la solidarité des gros vers les petits salaires », ou le déplafonnement des cotisations. « Juridiquement impossible » et « un simple report du problème », a d’ores et déjà répondu la commission. « On est conscient que pour convaincre, il va falloir apporter du concret mais on ne pouvait pas lancer cette réforme sans avoir pris le temps d’étudier d’autres leviers, explique Firmin Trujillo, de Force Ouvrière, qui se défend de toute démagogie. FO s’est toujours opposé à ce genre de réforme, parce que c’est une pente glissante. Il n’y a qu’à voir en Métropole : ils en sont à 67 ans, et Macron veut une autre loi ». Reste que pour beaucoup, côté syndical, les opposants à cet accord font la « chasse aux voix ». « S’ils arrivent d’ici six mois avec une alternative sérieuse, ils seront écoutés, bien sûr, pointe un responsable. Mais après, il faudra avancer ».

    charlie.rene@lnc.nc


    Un fonds riche mais…

    Au rythme actuel, les 50 milliards de francs du fonds de réserve seront consommés en 2024. « Mais, légalement, on doit toujours avoir un minimum de 12 mois de cotisations en réserve », explique le Medef-NC. Actuellement, le fonds a 16 mois d’épargne. La limite sera rapidement atteinte.

    Pause de deux ans

    Si les discussions sur la réforme, entamées en 2014 ont été stoppées entre 2015 et fin 2017, c’est à cause de la question des compensations d’exonérations sociales. Elles pèsent 5 milliards pour le seul régime retraite. Un accord devait être signé entre le gouvernement et la Cafat mardi.


    Et la CLR ?

    La Cafat ne gère que les retraites du privé. Du côté de la fonction publique territoriale, c’est la Caisse locale de retraite. Le régime a subi lui aussi une réforme en 2012, mais il était déficitaire de 700 millions de francs en 2017, avec un peu moins de 10 milliards de réserves. Réuni ce matin, le conseil d’administration de la CLR doit débattre d’un durcissement des règles de départ en retraite avant 60 ans.

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