Social. Dans la nuit de dimanche à lundi, des membres de l’Amicale des Océaniens ont bloqué, avec leurs camions, l’accès à l’agence principale de l’OPT, au Quartier-Latin.

Ces rouleurs sont venus manifester leur colère auprès de la direction alors qu’une entreprise de terrassement, membre de l’amicale, s’est vu refuser le retrait d’une somme d’environ deux millions de francs.

« C’était bon toute la semaine, puis en arrivant, vendredi, avant la fermeture, la gestionnaire leur a dit non. La façon dont elle l’a dit nous a gênés », assure Telly Lamata, l’un des porte-parole de l’Amicale qui ont été reçus, hier matin par la direction, alors que les 120 employés de l’agence étaient bloqués dehors.

« C’est notre argent »

Selon l’OPT, les pièces justificatives demandées pour ce genre de retrait n’étaient « pas probantes ». Lors de l’entrevue, « il a été rappelé que, même si les fonds déposés appartiennent au titulaire du compte, les retraits d’espèces sont des mouvements de fonds encadrés par la réglementation du Code monétaire et financier, insiste l’Office. En tant qu’établissement financier, l’OPT a le devoir, comme toutes les banques métropolitaines et calédoniennes, de respecter cette réglementation comportant notamment la présentation de pièces justificatives au formalisme contraignant. » A l’issue de la réunion, un accord a pu être trouvé et le blocage a été levé permettant à l’agence de rouvrir ses portes à partir de midi.

Un nouveau rendez-vous est prévu la semaine prochaine afin de permettre au client de mettre à jour l’ensemble des pièces constitutives de son dossier. « Les règles se sont peut-être durcies, mais on a rappelé à l’OPT qu’avec la crise, les fournisseurs acceptent de moins en moins les chèques pour être payés, poursuit Telly Lamata. Ils demandent du liquide à cause du nombre grandissant de chèques en bois. C’est beaucoup d’argent, mais c’est notre argent. »

A.T.