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    Nouvelle Calédonie
  • Julien Mazzoni | Crée le 30.10.2020 à 04h30 | Mis à jour le 30.10.2020 à 04h30
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    Démographie. L’Isee présentait hier ses premières analyses du recensement de 2019. Parmi les points saillants, un solde migratoire négatif et une population qui continue de vieillir.

    L’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) présentait hier les principales analyses des chiffres du recensement de 2019. Il en ressort notamment un solde migratoire négatif pour la première fois depuis quarante ans, que la part des Kanak dans la population progresse, ce qui n’était plus le cas depuis 1989. Enfin, le nombre de Calédoniens titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur est en hausse, mais avec des inégalités en fonction des communautés qui persistent.

    n Plus de départs que d’arrivées

    La population du pays (271 407 habitants en septembre 2019) continue d’augmenter mais un sensible coup de frein est remarqué par l’Isee. Entre 2014 et 2019, la Calédonie a gagné 2 600 personnes. C’est la plus faible augmentation enregistrée depuis cinquante ans.

    Si le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre le nombre de décès et le nombre de naissances, est toujours positif, il est cependant nettement au ralenti avec 13 000 personnes de plus, contre 15 000 sur la période 2009-2014. Le taux de fécondité d’1,9 enfant par femme est comparable à celui de la Métropole mais bien plus faible que dans le reste de la Mélanésie.

    Mais ce qui explique le ralentissement de la croissance démographique, c’est avant tout le solde migratoire apparent, qui correspond à la différence entre les personnes qui viennent s’installer sur la Caillou et celles qui s’en vont. Pour la première fois depuis les années 1980, ce solde est négatif. Entre 2014 et 2019, 17 300 personnes se sont installées en Calédonie, pendant que 27 600 personnes la quittaient. En clair, un habitant sur dix a quitté le pays. Essentiellement des non-natifs (environ 75 %) et des natifs partis étudier à l’extérieur. Autre conséquence, la proportion de natifs est revenue au niveau d’avant les Accords de Matignon : 78 % des habitants sont nés sur le Caillou.

    n Une population qui vieillit

    L’âge moyen de la population s’établit à 35 ans contre 33 ans en 2014. Un vieillissement que l’Isee explique en partie par la migration des jeunes qui partent faire leurs études ou rechercher un emploi,

    La part des plus de 60 ans s’élève à 15 % et celle des moins de 20 ans à 30 %. Les Océaniens sont les populations les plus jeunes. L’âge moyen des Kanak est de 32,1 ans, 33,2 ans pour les Wallisiens et Futuniens et 41 ans pour les Européens. L’espérance de vie en hausse peut également expliquer ce phénomène de vieillissement. En trente ans, elle a progressé de neuf ans et un Calédonien peut espérer aujourd’hui vivre jusqu’à l’âge de 77,8 ans (75,3 ans pour les hommes et 80,4 ans pour les femmes). Un chiffre nettement supérieur à celui des pays voisins mais encore en deçà de la Métropole (82,8 ans). Enfin, alors que ça n’était plus le cas depuis plus d’un demi-siècle, les Calédoniennes sont aussi nombreuses que les Calédoniens.

    n Le poids des provinces est stable

    Si le poids démographique des provinces ne varie pas par rapport à 2014 (75 % de la population vit dans le Sud, 14 % dans le Nord et 8 % sur les Îles) et que l’émigration des Loyauté vers la Grande Terre se poursuit, le Nord marque le pas avec une réduction de 1 % (600 personnes en moins environ). L’Isee y voit une « décrue » après l’afflux record enregistré entre 2009 et 2014, et qui correspond à la fin des grands chantiers miniers liés à l’essor de l’usine du Nord. Le Sud reste la seule province où la population croît même si cette hausse se tasse par rapport à 2014, certaines communes enregistrant même une baisse de leur population. En revanche, le Grand Nouméa sans surprise enregistre les plus fortes hausses puisque deux tiers des Calédoniens y vivent. En cinq ans, Dumbéa et Païta ont chacune gagné 4 000 habitants et leur population a doublé en quinze ans. Quant à Nouméa, elle perd 5 600 habitants, principalement dans les quartiers nord. Le prix du foncier sur la capitale et l’installation du Médipôle à Dumbéa sont avancés comme les explications les plus évidentes.

    n Inégalités devant les études supérieures

    En 2019, 32 % des 25-64 ans n’ont pas de diplôme (58 % en 1989) et 25 % sont diplômés de l’enseignement supérieur. Si la part des Kanak représente 41,2 % de la population contre 39 % en 2014, ils ne sont que 8 % à être titulaires d’un diplôme équivalent à bac+2 contre 54 % des Européens. En d’autres termes, le niveau d’études continue d’augmenter mais les écarts entre Kanak et non-Kanak ne se comblent pas.

    julien.mazzoni@lnc.nc

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