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    Nouvelle Calédonie
  • Philippe Frédière | Crée le 26.06.2020 à 04h28 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h13
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    Chaque camp pourra utiliser les couleurs qui illustrent sa préférence pour l’avenir institutionnel.Photo Archives LNC
    Politique. Le Premier ministre a choisi le 4 octobre pour la deuxième consultation d’accès à la pleine souveraineté, ainsi que la possibilité pour les loyalistes d’opposer le drapeau français au drapeau FLNKS. Satisfaction chez les uns, colère chez les autres.

    Le décret du Premier ministre est tombé dans la nuit de mercredi à jeudi. Comme Edouard Philippe l’avait laissé entendre, la date de la deuxième consultation sur l’accès de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté aura lieu le dimanche 4 octobre. Et le drapeau français pourra faire partie des couleurs affichées sur les documents de campagne par les non indépendantistes. C’est une grande différence avec la consultation du 4 novembre 2018, où l’usage de ces couleurs avait été interdit. Un héritage du code électoral français qui prend soin que, dans un scrutin ordinaire (législatif ou municipal), aucun candidat ne peut se prévaloir plus qu’un autre des couleurs de la République.

    La situation est sensiblement différente dans le cas très spécial d’un référendum d’autodétermination. Le 4 novembre 2018, les indépendantistes avaient pu utiliser les couleurs du FLNKS, assimilées à celles de Kanaky, les loyalistes n’avaient pu faire la même chose. Ce qui avait conduit le conseiller d’État qui présidait la commission de contrôle de l’organisation du scrutin et des opérations de vote, à évoquer une « asymétrie » entre les arguments de campagne mis à la disposition des uns et des autres.


    Vers une contestation ?

    Mais les élus de l’UNI-Palika sont farouchement opposés à cette option et sont résolus à la contester devant la justice.

    On se souvient qu'initialement, la date du deuxième référendum avait été fixée au 6 septembre 2020. Mais la crise sanitaire et le report de plus de trois mois du second tour des élections municipales ont rendu l'échéance intenable. D'autant qu'il aurait fallu trouver en Métropole 250 magistrats et autres cadres préfectoraux prêts à partir en plein mois d’août pour venir se confiner pendant deux semaines dans les hôtels calédoniens avant d'aller surveiller la régularité du scrutin dans les bureaux de vote pour garantir la régularité des opérations.

    Tout ça alors que la Métropole est loin d’être sortie de la crise sanitaire.

    Dans ce contexte, les responsables indépendantistes ont demandé que le second référendum se tienne le plus tard possible (la date butoir étant début novembre d’un point de vue légal) afin de pouvoir mener une campagne électorale suffisamment longue.

    A l’inverse, Sonia Backès et l’ensemble du groupe l’Avenir en confiance voulaient que la consultation se tienne en juillet. Objectif, aller au plus vite à la troisième et sortir rapidement de la période référendaire, source de ralentissement économique. C’était l’un des points forts de la campagne des provinciales de 2019. Mais c’était aussi avant la crise du coronavirus et le report des municipales.

    Dans ce contexte, les élus du groupe majoritaire se disent satisfaits du choix du 4 octobre, tandis que les indépendantistes et Calédonie ensemble auraient voulu quelques semaines de plus pour approfondir la campagne.

    Mais le casus belli, pour les uns comme pour les autres, c’est la faculté ou non d’utiliser les couleurs du drapeau français pendant la campagne.


    Au nom de l’Eveil océanien, Milakulo Tukumuli estime que ni le choix du 4 octobre, ni la permission d’autoriser le drapeau tricolore ne permettent de considérer que les conditions d’organisation du deuxième référendum sont identiques. « Nous aurions souhaité que la date du référendum soit reportée de plusieurs mois afin d’organiser une vraie campagne. L’État n’a pas suivi et c’est très regrettable », remarque celui qui s’était prononcé ni pour ni contre l’indépendance.

    Président du groupe UC-FLNKS, Jacques Lalié est tout aussi mécontent. « Nous souhaitions que l’État revienne à la date du 25 octobre. C’était notre position lors du dernier Comité des signataires. De plus, la décision d’autoriser l’utilisation du drapeau français biaise le débat. Cela signifie clairement que l’État français prend parti contre l’indépendance. »

    A l’UNI, Louis Mapou avait annoncé qu’en cas d’autorisation d’utilisation du drapeau français dans la campagne référendaire, son mouvement exercerait un recours devant le Conseil d’État. Hier matin, Victor Tutugoro a confirmé que cette démarche sera entreprise.

    Sans surprise, les élus de l’Avenir en confiance sont satisfaits du décret pris à Paris. La date leur convient, et l’utilisation du drapeau tricolore perçue comme une condition essentielle de campagne équitable, puisque les indépendantistes peuvent utiliser le drapeau du FLNKS. Dans un communiqué, la coalition salue la décision du Premier ministre et estime qu’elle crée « les conditions d’une campagne juste pour tous. Nous sommes désormais en campagne pour que la Calédonie reste dans la France. »

    Situation plus nuancée à Calédonie ensemble. Le mouvement est favorable à l’utilisation du drapeau tricolore, mais Philippe Dunoyer aurait souhaité que la date du référendum soit retardée de quelques semaines pour permettre une campagne plus exhaustive.

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