Bientôt la fin d’une période de deux mois d’incertitude pour les quelques communes calédoniennes qui attendent de voir leur maire entrer en exercice. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé dans la nuit de mardi que les conseillers municipaux élus au premier tour des élections municipales seront installés « au plus tard le jeudi 28 mai ». Il a donné son feu vert pour la tenue des conseils municipaux d’installation à partir du 18 mai. Des conseils qui avaient été reportés en raison de la crise sanitaire du Covid-19.

Le décret qui prévoit leur installation devrait être publié vendredi 15 mai. La première réunion du conseil municipal de chaque commune permettra notamment d'élire le maire et ses adjoints. Il doit se tenir dans les cinq à dix jours suivant la date d'entrée en fonction des conseillers municipaux, soit entre le 23 et le 28 mai. « Autrement dit, au plus tard le jeudi 28 mai, 30 000 des 35 000 communes françaises auront un conseil municipal installé et un maire et des adjoints élus dans des conditions normales », a souligné Édouard Philippe à l’Assemblée nationale.

En Nouvelle-Calédonie, onze communes sont concernées : Belep, Pohérihouen, Pouembout, Touho, Lifou, Farino, Boulouparis, Houaïlou, Sarraméa et Nouméa.

Se mettre vite au travail

Cette annonce est un vrai soulagement pour Pascal Vittori, élu dès le premier tour à Boulouparis. « Je me voyais mal attendre fin juin dans ces conditions », avoue-t-il. En effet, ce dernier a hâte de prendre ses fonctions afin de se pencher sur les dossiers en cours, certains étant de l’ordre de l’urgence. « Je reçois cinq à six coups de fil par jour et autant d’e-mails pour des dossiers liés à la municipalité », indique Pascal Vittori qui, pour le moment, ne peut pas se mettre pleinement au travail. Tout sera fait au plus vite. Dès samedi 23 mai, nous pourront je pense procéder à l’élection », affirme-t-il.

Moins d’impatience du côté des maires réélus ou des candidats appartenant à l’ancienne mandature. C’est le cas de Yann Peraldi à Pouembout, dont les activités n’ont pas été bouleversées par cette interruption. « Étant premier adjoint, je suis actuellement en exercice donc j’étudie les affaires courantes même plus, explique-t-il. Ce report me convient en quelque sorte car je suis directeur d’école et la période était un peu difficile en raison de la crise sanitaire et tout ce qu’il y avait à gérer. »

Une décision locale

Pour les communes de Métropole, le Premier ministre a sollicité le conseil scientifique qui a préconisé l’adaptation de règles afin que les « mesures barrières puissent être pleinement respectées ».

Ces dernières ne prendront pas forcément effet sur le Caillou puisqu’il revient à la Nouvelle-Calédonie de mettre en place ses propres mesures de sécurité sanitaire pour ces réunions.