Politique. Deux textes, ou plus exactement deux avis, sont à l’ordre du jour de la commission permanente qui doit se tenir cet après-midi au Congrès.

Le premier porte sur un projet d’ordonnance du gouvernement national, visant à permettre à la Calédonie et à la Polynésie d’avoir plus de souplesse dans l’organisation du second tour des élections municipales.

Le deuxième avis sollicité auprès des élus calédoniens concerne un projet d’ordonnance destiné à adapter et moduler l’état d’urgence sanitaire dans les collectivités d’outre-mer. Dans les deux cas, il s’agit de tenir compte de la gravité très variable de la pandémie du Covid-19 dans chaque territoire.

Le sujet qui sera le plus débattu sera sans doute celui de l’organisation du second tour des élections municipales. Il prévoit de déroger à la loi d’urgence sanitaire nationale qui n’envisage pas de second tour avant le mois de juin. En Calédonie et en Polynésie, le second tour pourra être fixé à des dates différentes, après avis des présidents des exécutifs locaux. Concrètement, ce second tour de scrutin pourrait avoir lieu plus tôt.

Le projet de texte prévoit également d’augmenter les plafonds de dépenses de campagne de 2,5 fois, certains candidats ayant dû conserver leur permanence depuis le mois de mars.

Mais en Calédonie, on voit déjà deux camps s’opposer. D’un côté les partisans d’un second tour rapide, parmi lesquels l’Avenir en confiance. L’UC s’interroge tandis que Calédonie ensemble et l’UNI semblent plutôt hostiles à l’organisation rapide d’un second tour qui serait susceptible de favoriser une relance de l’épidémie. En toile de fond de ce dilemme, le laps de temps qui restera pour préparer le référendum prévu le 6 septembre et organiser la campagne.

P.F.