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    Nouvelle Calédonie
  • Yann Mainguet | Crée le 11.09.2020 à 04h37 | Mis à jour le 11.09.2020 à 04h37
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    Ce dossier stratégique des exportations de minerais à partir des « réserves métallurgiques » devrait générer un lourd débat dans l’hémicycle du Congrès. Photo Archives LNC
    politique. La demande d’exportation de minerais depuis les « réserves métallurgiques » de Tiébaghi et de Goro suscite une position particulière de Générations NC chez les loyalistes, et provoque un débat au sein de l’Union calédonienne.

    Si le projet de cession de l'usine du Sud anime les rues, le débat sur la possible modification du code minier risque de chauffer l’hémicycle du Congrès. Cette correction envisagée, retoquée trois fois en séance du gouvernement avant un feu vert début août, vise à autoriser l’exportation de minerais depuis les « réserves métallurgiques » de Tiébaghi et de Goro, zones réglementairement dédiées à la seule transformation. La demande, déposée par la SLN et par Vale NC chacune de son côté, divise l’échiquier politique, au-delà de la traditionnelle rupture entre les sensibilités loyaliste et indépendantiste.

    L’Avenir en confiance milite en faveur de l’approbation du projet de loi du pays invitant à la modification du code minier. Parce que « notre objectif prioritaire est de préserver les emplois ». L’analyse de Nicolas Metzdorf intègre, elle, un préalable sous forme de question. « Quid de la stratégie d’Eramet en Nouvelle-Calédonie avec l’outil SLN ? » s’interroge le président cofondateur de Générations NC. « Lorsque la SLN gagne de l’argent, Eramet en tire des dividendes. Pas de problème. Mais, quand la SLN perd de l’argent, Eramet a tendance à beaucoup demander aux Calédoniens ».

    L’élu, retrouvé dans la formation Les Loyalistes, cite les efforts sur l’emploi mais aussi ceux de productivité demandés aux salariés, le paiement d’une taxe pour financer une nouvelle centrale électrique à Doniambo, la révision du prix de l’électricité, ou encore, l’ouverture potentielle de la « réserve métallurgique » pour l’export de minerais...

    « Tant que nous n’avons pas de vision claire d’Eramet sur sa stratégie à court, moyen, ou long terme, en Nouvelle-Calédonie, c’est non », autrement dit, pas de vote favorable à cette modification du code minier au Congrès.


    « regarder la situation

    du terrain »

    Du côté indépendantiste, le FLNKS défend une position issue de sa doctrine. En deux mots, la fin de l’exportation de minerai sauf à destination d’usines calédoniennes offshore. Néanmoins, Roch Wamytan le reconnaît, l’actuel dossier de l’export à partir des « réserves métallurgiques » crée « un débat » au sein de l’Union calédonienne et réveille des oppositions sur la question minière. « Il y a des quantités de gens de l’UC qui vivent » de ce secteur, observe le président du Congrès et figure du plus vieux parti politique calédonien. « Il faut protéger la ressource pour nos populations et pour nos générations futures. Ce sont des positions fortes qui peuvent être prises. Après, il faut regarder la situation du terrain ». En conclusion, l’étude de cette matière au sein du mouvement nécessite une double réflexion.

    Loyalistes versus indépendantistes... Le modèle binaire sur ce projet des exportations de minerai n’est donc pas si évident. L’Eveil océanien penche, lui, plutôt, a priori, en faveur du texte. Car « aujourd’hui, notre priorité va dans le sens de la sauvegarde de l’emploi ». Pour la formation benjamine de la scène politique de Nouvelle-Calédonie, ce débat stratégique doit se tenir au Congrès. Ses élus apprécieront alors la teneur des échanges pour décider. Des discussions boulevard Vauban qui interviendront, navettes avec Paris obligent, après le référendum du 4 octobre.


    Trois projets de loi du pays reposent en fait sur la table. Le premier a trait à la modification du code minier visant à autoriser l’exportation de minerais depuis les « réserves métallurgiques ». Cette possibilité de dérogation serait ouverte temporairement, les autorisations pourraient être délivrées pour une durée limitée à 5 ans, renouvelable une fois. Soit 10 ans. La SLN, tout comme Vale NC, formulent chacune une demande pour l’export de 2 millions de tonnes par an.

    Les deux autres textes intègrent des mesures vues comme une contrepartie : une redevance sur les extractions de produits miniers et une taxe sur les exportations de minerai. Toutefois, ni le tarif de la redevance, ni le taux de la taxe, ne sont pour l’heure précisés. Ces données essentielles seront définies par délibération du Congrès, dans un deuxième temps. Ce que regrettent des élus.

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