azerty

azerty

qwerty

qwerty

    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 21.01.2020 à 04h34 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h42
    Imprimer
    Christelle a perdu tout son matériel pédagogique dans l’incendie du 9 août. Douze ans de travail partis en fumée, provoquant un mélange de « découragement » et de « fatigue » chez cette enseignante de CE1. Photo archives LNC
    Justice. Considéré comme pyromane par l’expert psychiatre, un adolescent a été condamné à deux ans de prison ferme et à plus de 20 millions de francs de préjudice pour avoir mis le feu à l’école James-Paddon en août dernier.

    Son attitude avait de quoi intriguer. En pleine nuit, le 9 août dernier, alors qu’une partie de l’école James-Paddon flambait, l’adolescent, capuche sur la tête et briquet en main, s’était amusé à narguer les pompiers et les services municipaux de Païta, outrés par une telle attitude. Cet adolescent de 16 ans avait été rapidement arrêté par les gendarmes et, au cours de sa garde à vue, il avait reconnu être à l’origine de ce sinistre et de l’incendie, quinze jours plus tôt, qui avait détruit la cantine de l’établissement. Cinq mois ont passé et le mineur, placé depuis en détention provisoire, comparaissait la semaine dernière devant le tribunal pour enfants.

    Un procès à huis clos forcément très attendu par la municipalité, dont le responsable du service de la vie scolaire avait, au lendemain des faits, dénoncé « une attaque contre l’école » avec « la volonté de détruire ». Le président du tribunal pour enfants a pris le temps de revenir en détail sur la nuit du 9 au 10 août (le mineur sera jugé ultérieurement pour l’incendie de la cantine), sur les raisons qui l’ont poussé à s’en prendre à l’école et sur sa personnalité. Une expertise psychiatrique avait conclu que ce garçon, hébergé en foyer au moment des faits, avait un profil de pyromane. « Cette expertise est dépassée, on ne peut pas s’appuyer là dessus, il a fait un énorme travail en détention avec les éducateurs et les assistants », s’est indigné Me Stéphane Bonomo. L’avocat de l’adolescent a plaidé l’excuse de minorité devant le tribunal tandis que le procureur de la République requérait dix-huit mois de prison ferme. La juridiction est finalement allée au-delà des réquisitions, sanctionnant le jeune homme de deux ans de prison ferme et l’obligeant à un suivi sociojudiciaire à sa sortie de détention. Le mineur a également été condamné au remboursement des frais de remise en état de l’école pour 20,7 millions de francs.


    « Un signal fort »

    Une décision applaudie par le maire, Willy Gatuhau, pour qui « la justice se devait de se montrer sévère et exemplaire ». Car, malgré des aides financières débloquées par la province Sud et le gouvernement pour les besoins en matériel pédagogique et la sécurisation de l’établissement, ces incendies ont coûté très cher à la municipalité. Il a fallu remettre en état les locaux en urgence pour que les écoliers ne soient pas davantage pénalisés. « Un quart du budget communal est réservé à la jeunesse, on ne peut pas accepter de tels actes de la part d’une minorité. Il fallait envoyer un signal fort pour que ces incendies à répétition ne deviennent pas une banalité », a réagi Willy Gatuhau.

    Me Bonomo, qui considère que « la justice a tapé trop fort » sur « un garçon qui a vécu une enfance difficile et qui ne cherchait qu’à attirer l’attention », a interjeté appel de la décision du tribunal et compte bien réclamer une nouvelle expertise psychiatrique. L’adolescent a retrouvé sa cellule du quartier des mineurs du Camp-Est à l’issue de son procès.

    jeanalexis.gallien@lnc.nc

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS
    Contenus Locaux Sponsorisés










rigthbanner

rigthbanner