Justice. Pour seule explication, une phrase. Rien de plus. « J’étais atteint ». L’homme de 28 ans à la carrure frêle n’a pas aidé le tribunal correctionnel de Nouméa à le juger pour une agression sexuelle dont il s’est rendu coupable le mercredi 8 janvier.

Cet habitant de Kouaoua était descendu à Nouméa pour les fêtes de fin d’année et célébrer l’anniversaire de son fils. Après une soirée arrosée à La Coulée, il rentre à Normandie. Installée dans sa chambre, sa belle-sœur regarde tranquillement un film sur son téléphone portable. « Je l’ai vu entrer dans la chambre. Il avançait petit à petit vers moi en me posant des questions, raconte la victime. Il m’a demandé de faire l’amour. J’ai immédiatement refusé puis il s’est approché et je l’ai repoussé. » Elle sort alors de sa chambre, se réfugie dans le salon où il la poursuit avec les mêmes avances. La scène se répète dans tout l’appartement avant qu’il ne se jette sur elle, la plaque au sol et lui inflige des attouchements.

La jeune femme ne doit son salut qu’à l’intervention d’un membre de la famille, arrivé dans l’appartement entre-temps.

« Pas dangereux »

Les forces de police sont alors appelées pour interpeller l’individu. À leur arrivée, l’homme est molesté par la famille, craignant qu’il prenne la fuite. « Il est dans une sorte de distanciation de son propre comportement, ce qui n’est pas de bon augure pour l’avenir. C’est la cinquième fois qu’il passe devant un tribunal pour des violences », note le ministère public. Si l’expert psychiatre révèle qu’il n’est pas « un prédateur sexuel », son avocate en profite pour ajouter qu’il « n’est pas dangereux ». Le tribunal tranche un instant plus tard. L’agresseur est sanctionné de dix-huit mois de prison dont six mois avec sursis mise à l’épreuve. Il est envoyé au Camp-Est. Son identité est désormais inscrite au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

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