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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 15.10.2020 à 04h25 | Mis à jour le 15.10.2020 à 04h25
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    Justice. Reconnu coupable de violences à l’égard de sa femme, un homme a été condamné à de la prison ferme qu’il effectuera sous bracelet au domicile de son frère. Le tribunal lui a en effet interdit de retourner au sein du foyer conjugal pendant trois ans.

    Il se dit « jaloux », « prêt » à se soigner pour sa dépendance au cannabis mais jamais colérique ni violent. Et n’attendez pas des remords ou des excuses, cet homme d’une trentaine d’années n’en a pas fait devant le tribunal correctionnel de Nouméa. Il y a dix jours, ce mécanicien a franchi un nouveau palier dans la spirale de violence dans laquelle il est enfermé depuis des années. Quand il se réveille au petit matin, le 3 octobre, pas de trace de sa femme. Cela fait des années que leur couple bat de l’aile et ce n’est pas la première fois que Madame, qui veut se séparer de celui avec qui elle est mariée coutumièrement depuis dix ans, découche. Parce qu’il ne l’entend pas de cette oreille, Monsieur va chercher sa femme sur son lieu de travail. « Pour discuter », dit-il. La version de Madame est tout autre.


    Séquestrée dans la voiture

    La victime explique en effet qu’il est arrivé fou de rage devant le magasin dans lequel elle travaille et qu’il lui a arraché ses vêtements en pleine rue avant de la forcer à monter dans sa voiture. « Vous l’avez emmenée au débarcadère de La Conception et vous l’avez séquestrée pendant plus de deux heures », décrit la présidente Lise Prenel. La femme, sous les vociférations de son mari, lui avoue qu’elle a une relation. Le mécanicien décide de la ramener à la maison. La scène qui suit est insupportable : l’homme la frappe tout en la déshabillant et filme la scène qu’il lui promet de diffuser sur les réseaux sociaux pour se venger. « Il me répète qu’il va me faire du mal, il me harcèle avec des messages injurieux », confie la victime. Entendue par les enquêteurs, sa sœur expliquera qu’elle « porte souvent des traces de coup ». « Vous dites que vous l’aimez mais vous la frappez et vous la filmez nue, ce n’est pas un comportement… », insiste la présidente.

    Le trentenaire est acculé par le tribunal et par ses questions. D’autant plus que sa femme a raconté aux gendarmes d’autres scènes de violence vécues par le passé. Une fois, elle avait été obligée de se réfugier dans un magasin pour appeler à l’aide et éviter de recevoir des coups. Un autre jour, « vous lui avez craché dessus pour la rabaisser ». « J’ai pris ma décision, coupe le prévenu. Je veux me séparer d’elle, ce sera mieux comme ça. Et puis je souhaite vraiment me soigner. » Son avocate Me Barbara Brunard profite de l’occasion, « Madame a tourné la page de cette relation, ce qui est dur à supporter pour mon client. Cela ne justifie pas mais permet de comprendre ». Justificatifs en main, Me Brunard appelle la juridiction à ne pas suivre les réquisitions du procureur qui réclame une semi-liberté parce qu’« il se bat au quotidien en travaillant dur pour offrir une vie la plus confortable possible à ses enfants ».

    Quelques minutes plus tard, le tribunal annonce la sentence. L’homme écope de dix-huit mois de prison dont six mois avec sursis probatoire. Les juges décident de ne pas l’incarcérer mais de le contraindre à purger sa peine avec un bracelet électronique. La justice lui interdit de rentrer chez lui pour les trois prochaines années. Ce sera chez son frère qu’il purgera sa peine.

    jeanalexis.gallien@lnc.nc

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