azerty

azerty

qwerty

qwerty

    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 24.04.2020 à 04h28 | Mis à jour le 05.08.2020 à 03h28
    Imprimer
    C’est au cours du serrage d’un bloc de ferronickel qu’un feuillard avait rompu et que la victime avait été blessée.
    Justice. Le métallurgiste et un sous-traitant ont été sanctionnés pour des manquements aux mesures de sécurité lors du chargement de blocs de ferronickel dans des containers, ayant entraîné, en 2017, des blessures graves chez un ouvrier.

    Trois ans plus tard, son combat pour une reconnaissance de son statut de victime a pris une résonance particulière, celle d’une condamnation en justice. D’après nos informations, l’industriel Koniambo Nickel (KNS), qui gère l’exploitation de l’usine métallurgique du Nord et l’activité minière sur le massif du Koniambo, a été sanctionné par la section détachée du tribunal de première instance à Koné à une amende de 150 000 francs pour blessures involontaires dans une décision de justice rendue mercredi. La SAS Vavouto, sous-traitant qui effectue la coordination des travaux dans l’arrimage des blocs de ferronickel, a écopé de la même peine. En revanche, les demandes de constitution de partie civile et d'expertise médicale ont été jugées irrecevables par la juridiction.


    La jambe écrasée

    Le 24 août 2017, les pompiers interviennent en urgence sur le site industriel pour sauver un ouvrier dont la jambe est écrasée par un bloc de ferronickel de plus d’une tonne. La victime, intérimaire auprès de la SAS Vavouto depuis quelques jours, avait pour mission d’arrimer dans des containers ces blocs pouvant peser plusieurs centaines de kilos chacun pour qu’ils ne puissent pas bouger pendant le transport maritime. À l’occasion du serrage de l’un d’eux, un feuillard avait rompu. La jambe de l’intérimaire s’était alors retrouvée écrasée entre un bloc et la paroi du container. Sauvée par les secours, la victime avait été hospitalisée à Koumac dans un état grave (21 jours d’incapacité totale de travail). « Le choc aurait pu lui être fatal. Nous envisageons de demander l’indemnisation du préjudice devant le tribunal du travail, aucune proposition amiable n’ayant été réalisée par les parties adverses », relève Me Samuel Bernard, avocat de la partie civile. Contactés, Me Franck Royanez, qui a défendu les intérêts de l’industriel tout au long de la procédure, et KNS n’ont pas souhaité faire de commentaires à cette condamnation.


    Expertise médicale rejetée

    Un rapport de l’inspection du travail, auquel Les Nouvelles calédoniennes ont eu accès, avait mentionné des irrégularités au niveau des mesures de sécurité mises en place par KNS et la SAS Vavouto. Destinataire de ce document, le parquet de Nouméa avait décidé d’ouvrir une enquête. L’inspecteur notait ainsi que « la victime avait été insuffisamment formée », que « l’analyse sécuritaire des tâches n’avait pas été faite », que « la coordination entre les entreprises utilisatrices et intervenantes n’avait pas été assurée » et que « toutes les consignes n’avaient pas été données avec promptitude pour que tout ou partie du corps des salariés ne puisse être heurté par un bloc instable, l’employeur s’étant contenté de donner des informations générales ». « C’est donc en toute connaissance de cause que les employeurs ont commis les faits ayant causé un accident de travail », avait conclu l’agent de la direction du travail et de l’emploi. Depuis cet accident, la superposition des blocs de ferronickel dans les containers n’est plus autorisée par KNS, éliminant ainsi le risque de glissement et de blessures graves des ouvriers.

    jeanalexis.gallien@lnc.nc

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS
    Contenus Locaux Sponsorisés










rigthbanner

rigthbanner