Deux heures de sueurs froides. Trois jeunes gens ont été pris en otage par un homme fortement alcoolisé, passablement énervé et potentiellement dangereux dans une maison située au PK4, à Nouméa. Il est 15 heures, mardi, lorsqu’un ouvrier de 53 ans, qui rénove principalement des piscines, appelle un client, le gérant de société qui lui a sous-traité un chantier chez un particulier, pour lui demander de s’acquitter de ses factures. Le créancier est furieux et ne veut rien entendre, ni négocier : l’argent doit être versé rapidement faute de quoi il le tuera. Des menaces prises au sérieux par la police qui décide d’intervenir. Entre-temps, le quinquagénaire s’est retranché chez lui et prend en otage sa fille de 23 ans, son fils et la petite copine de celui-ci. L’ouvrier, armé d’un fusil de calibre 22, prévient : si les policiers s’approchent de sa maison, il fera feu. Le Raid, l’unité d’élite de la police nationale, est dépêché sur place. Le contact n’est heureusement pas rompu entre le négociateur de la police et le preneur d’otages, mais les propos de ce dernier sont de plus en plus menaçants et confus.

En garde à vue

Protégée par un bouclier, une colonne de policiers s’est progressivement avancée vers l’habitation, puis a rejoint l’entrée du pavillon. Le quinquagénaire est alors aperçu en train de monter sur le toit de sa maison. Deux policiers du Raid se sont précipités sur lui avant de réussir à l’interpeller et le menotter. Placé en garde à vue, l’intéressé était toujours auditionné hier au commissariat central de Nouméa. Après deux heures d’angoisse, les otages ont pu être libérés sains et saufs. Ils s’en tirent avec une sacrée frayeur.

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